Le groupe A3+ au Conseil de sécurité des Nations unies a réitéré, mercredi, son engagement constant en faveur des principes d'unité, d'indépendance, de souveraineté et d'intégrité territoriale de la Syrie, réaffirmant son rejet catégorique de toute tentative de division de la Syrie, d'annexion d'une partie de son territoire ou de violation de sa souveraineté. Dans un communiqué lu par le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, l'ambassadeur Amar Bendjama, lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en Syrie, sous la présidence de l'Algérie, le groupe A3+ (Algérie, Somalie, Sierra Leone et Guyana) a indiqué que "la Syrie, berceau des civilisations, se trouve aujourd'hui à la croisée des chemins", ajoutant que "son peuple, qui a souffert de grandes épreuves des années durant, aspire aujourd'hui à construire un avenir d'espoir et de renouveau, où la Syrie unie prospérera comme modèle inclusif accueillant tous ses citoyens". A cet égard, le groupe a insisté sur la nécessité de soutenir ces aspirations, se disant profondément convaincu de "la capacité du peuple syrien à façonner son avenir et à réaliser sa prospérité et son bien-être". Pour ce faire, ajoute M. Bendjama, un engagement ferme en faveur de "l'inclusivité" demeure nécessaire, soulignant l'importance de maintenir "un soutien constant à un processus politique inclusif, conduit par la Syrie sous l'égide des Nations unies et conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité". "La construction de l'avenir de la Syrie exige la participation effective de tous les Syriens, notamment les femmes et les jeunes", a-t-il ajouté. Cela nécessite également "l'unité, l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie", a soutenu le diplomate algérien, soulignant que le groupe A3+ "demeure attaché à ces principes" et "rejette catégoriquement toute tentative de division de la nation syrienne, d'annexion d'une partie de son territoire ou de violation de sa souveraineté et de son intégrité territoriale de quelque manière que ce soit". Dans le même sillage, le groupe a exprimé, par la voix de M. Bendjama, sa "profonde inquiétude" face aux actes d'agression sionistes dans le plateau du Golan syrien occupé et aux incursions sionistes dans d'autres parties de la Syrie, appelant au "strict respect des dispositions de l'accord de désengagement de 1974" et à "la cessation immédiate de ces incursions". Concernant l'ingérence étrangère, le groupe A3+ a exhorté toutes les parties à "respecter les principes de souveraineté nationale" et à "s'abstenir de toute ingérence dans les affaires intérieures du pays", soulignant que "l'ingérence étrangère ne fera qu'exacerber les tensions et aggraver les défis auxquels fait face la Syrie". Le communiqué du groupe a également affirmé la nécessité de lutter contre le terrorisme, relevant que "l'instabilité constitue un terreau fertile pour la propagation de la violence et du terrorisme, ce qui accentue davantage l'instabilité dans la région". "On ne peut laisser le terrorisme revenir en Syrie, d'où la nécessité de prendre des mesures décisives et coordonnées pour lutter contre le terrorisme en Syrie, en étroite coordination avec les autorités nationales", a insisté le groupe. Et de réaffirmer son soutien constant aux "efforts de l'envoyé spécial des Nations unies pour contribuer à une transition politique fluide et inclusive en Syrie", exhortant toutes les parties prenantes à "participer de manière constructive à cette noble démarche" et à "manifester un engagement commun en faveur de la stabilité et de l'avenir de la Syrie". Après près de 14 ans d'un conflit dévastateur, dit le diplomate algérien, "le peuple syrien mérite la solidarité et le soutien constants de la communauté internationale", relevant que "la situation humanitaire en Syrie reste catastrophique et nécessite une attention inconditionnelle de toute urgence". Le groupe A3+ a, dans ce sens, appelé les donateurs à mobiliser les ressources nécessaires pour financer intégralement le Plan de réponse humanitaire, regrettant qu'"en 2023, seulement 4,1 milliards de dollars du programme de ressources humaines ont été financés, soit 33%, ce qui représente un taux inacceptable et insoutenable". "Les derniers développements, notamment suite au déplacement de plus de 664.000 nouvelles personnes, dont 75% de femmes et d'enfants, montrent la nécessité de renforcer les efforts pour faciliter leur retour dans leurs foyers", a poursuivi le groupe, soulignant "l'importance cruciale de créer un environnement favorable au retour volontaire, sûr et digne des réfugiés et des déplacés syriens". Pour ce faire, il importe, selon M. Bendjama, de "garantir la sécurité dans tout le pays", précisant que la situation sécuritaire instable a causé la suspension des opérations humanitaires dans certaines régions, réitérant l'appel du groupe à "un cessez-le feu global sur l'ensemble du territoire syrien". Le groupe a également insisté sur l'importance de "l'accélération de la reprise économique", appelant la communauté internationale à "faciliter le processus de reprise en Syrie, notamment à travers la levée des sanctions unilatérales qui entravent le développement économique". L'ambassadeur algérien a, par ailleurs, réitéré l'engagement du groupe A3+ en faveur d'une Syrie stable et unie, tout en reconnaissant que "sa stabilité est essentielle pour toute la région". Et de souligner que "le message du groupe à la communauté internationale est clair : une véritable coopération et un dialogue constructif sont essentiels pour l'édification de la Syrie nouvelle à laquelle aspire son peuple". "Pour le peuple syrien nous disons qu'il est temps de faire taire les armes et d'œuvrer ensemble pour un avenir plus radieux pour votre pays", a-t-il conclu.
