Le paysage littéraire arabe a connu, le 15 décembre 2025, un moment marquant avec l'annonce de la liste longue de l'édition 2026 du Prix international de la fiction arabe. Cette première sélection a retenu seize romans parmi un ensemble de 137 œuvres candidates, confirmant une nouvelle fois l'ampleur et la vitalité de la création romanesque dans le monde arabe. La liste dévoilée a également mis en évidence une présence algérienne notable, avec trois titres portés par des auteurs déjà familiers de cette prestigieuse distinction. Les romans sélectionnés sont Le Miel de la sieste d'Amin Zaoui, Oghalib Majra En-Nahr (Je lutte contre le cours du fleuve) de Saïd Khatibi et La Corde de grand-mère Touma d'Abdelouahab Aissaoui. Ces œuvres, différentes par leurs univers narratifs et leurs approches stylistiques, témoignent de la diversité des écritures algériennes contemporaines et de leur capacité à dialoguer avec des thématiques universelles tout en restant ancrées dans des réalités locales et historiques fortes. La présence de ces trois noms n'a rien d'un hasard. Chacun d'eux a déjà marqué l'histoire récente du Prix international de la fiction arabe. Abdelouahab Aissaoui s'est illustré en remportant le prix en 2020, consacrant une trajectoire littéraire saluée par la critique et le public. La même année, Saïd Khatibi avait accédé à la liste courte, confirmant son statut d'auteur incontournable de sa génération. Quant à Amin Zaoui, il a, à plusieurs reprises, figuré sur la liste longue du prix, notamment lors des éditions 2013, 2018 et 2024, affirmant une constance et une reconnaissance durables sur la scène littéraire arabe. Dans son communiqué, l'institution du prix a précisé que la sélection avait été établie par un jury composé de cinq membres, issus de différents horizons culturels et académiques. Les travaux ont été présidés par le chercheur et critique tunisien Mohamed El Kadi, entouré de l'écrivain et traducteur irakien Shaker Nouri, de l'universitaire bahreïnienne Dheya Al Kaabi, ainsi que de l'écrivaine et traductrice palestinienne Maya Al-Hayat. Cette diversité au sein du jury a permis une évaluation plurielle des œuvres, attentive à la richesse des formes narratives et à la profondeur des propositions littéraires. Avec cette sélection, la littérature algérienne a une nouvelle fois affirmé sa place dans le paysage romanesque arabe, laissant présager une compétition particulièrement suivie lors des prochaines étapes du prix.