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Des taxes américaines, de l'arbitrage de l'UE sur l'économie algérienne et les raisons du faible impacts de la décision US du blocage des exportations d'hydrocarbures du Venezuela sur les cours mondiaux
Les impacts de la décision du 17 décembre 2025
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 12 - 2025

Cette présente contribution analyse les impacts de la décision du 17 décembre 2025 des taxes américaines, de l'arbitrage de l'UE et sur l'économie algérienne et les raisons du très faible impact du blocus du pétrole vénézuélien par les USA sur le cours des hydrocarbures qui influence l'économie algérienne mono-exportatrice d'hydrocarbures.En Algérie, Sonatrach peut être assimilée à une grande banque primaire procurant avec les dérivées inclus dans la rubrique hors hydrocarbures pour 67% entre 2022/2024, selon les statistiques officielles de la douane, soit, 98% des recettes en devises. Dans ce cadre, il y a lieu d'analyser les impacts des décisions récentes des taxes douanières du président Trump concernant 180 pays et pour l'Algérie qui étaient jusque-là de 18,9%, et passent à 30%, les USA ayant expliqué aux autorités algériennes cette décision par le déficit de la balance commerciale entre les deux pays en défaveur des Etats-Unis, ajoutant qu'elle pourra être reconsidérée si l'Algérie lève ses barrières douanières. Les échanges commerciaux bilatéraux qui vers les années 2004, étaient d'environ 8,5 milliards de dollars, et depuis, avec la production de pétrole et de gaz de schiste, en 2024 selon le FMI, les échanges ont atteint 3,5 milliards de dollars. Les importations en provenance des USA en 2024 ont été de 1 milliard de dollars et l'Algérie a exporté vers les Etats-Unis, pour 2,5 milliards de dollars de biens, essentiellement des hydrocarbures produits pétroliers raffinés ou bruts, des engrais azotés, très accessoirement le ciment, certains produits sidérurgiques et agricoles. Comme nous l'avions annoncé dans plusieurs contributions parues en avril 2025, le dumping étant une pratique interdire au niveau du commerce international faussant la concurrence loyale, consistant une pratique à vendre sur les marchés extérieurs à des prix inférieurs à ceux du marché national, le prix de cession du gaz étant d'environ 20% par rapport au prix international, le taux de dumping pratiqué par l'Algérie étant estimé par l'administration US de 127,32% pour les produits Tosyali Algérie et pour les autres opérateurs, le département d'Etat au commerce a annoncé le 17 décembre 2025 ses « décisions préliminaires positives dans les enquêtes anti-dumping (AD) sur les barres d'armature en acier pour béton provenant d'Algérie. Ces surtaxes, à moins d'un accroissement proportionnel de la productivité interne, ces produits peuvent n'être plus compétitifs par rapport aux autres pays qui ont eu un taux largement inférieur. Qu'en sera-t-il des impacts avec les compagnies américaines qui récemment avaient exprimé leur volonté d'investir en Algérie avec les nouvelles taxes ? Les exportations hors hydrocarbures déjà marginales seront impactées dont 67% sont des dérivées d'hydrocarbures étant passées de 7 milliards de dollars en 2022, à 5 en 2023, à 4,5 en 2024, estimations contradictoires donnant entre 4,5 et 5 milliards de dollars pour 2025 ; Certes les échanges avec les USA sont marginales, cette décision ayant un impact limité mais se pose cette question si cette décision américaine de la lutte contre le dumping est appliquée par l'union européenne principal client de l'Algérie. C'est qu'en juillet 2025, l'Union européenne a officiellement engagé une procédure de règlement des différends contre l'Algérie dans le cadre de leur accord d'association invoquant un déséquilibre commercial croissant les importations de l'UE, fin 2023 inclus les hydrocarbures, ont atteint 35,37 milliards d'euros alors que les exportations de l'UE vers l'Algérie se sont élevées à 14,91 milliards d'euros. Cette tendance est confirmée par le dernier rapport du ministère algérien des hydrocarbures pour qui les exportations énergétiques algériennes affichent une dépendance marquée envers un cercle restreint de partenaires européens où 80 % des hydrocarbures vendus à l'étranger donc les recettes en devises du pays sont destinés à seulement quatre pays de l'Union européenne, l'Italie arrive en tête avec 37 % du total, suivie de la France (18 %), l'Espagne (17 %) et la Turquie (10%%). Cette concentration géographique qui peut avoir des effets pervers pour l'Algérie en cas de tensions avec l'Europe dont les membres sont solidaires intervient dans un double contexte : -premièrement, de baisse des prix, la cotation 60 dollars le baril du pétrole le 20 décembre 2025 ayant été sous la barre des 60 dollars le 18 décembre 2025, les sanctions contre le Venezuela ayant un impact limité au niveau mondial mais dramatique pour le pays dont ses ressources en devises proviennent des hydrocarbures pour 95% bien que le premier réservoir mondial de pétrole 300 milliards de barils avant l'Arabie saoudite mais un pétrole lourd, ne produit que 1 millions de barils jour sur une production mondiale en 2025 de 105,2 millions de barils jour dont 33% OPEP et 50% OPEP+(plus de 50% se faisant hors l'OPEP+ avec la dominance des USA). Cet impact limité s'explique également par l'éventuel retour de la Russie sur le marché mondial des hydrocarbures en cas du règlement du conflit avec l'Ukraine plus de 45% de l'approvisionnement de l'Europe avant le conflit, le contrat Europe/USA de 750 milliards de dollars sur trois années, l'Espagne et l'Italie principaux clients de l'Algérie ayant conclu l'accord donc 250 milliards de dollars par an d'achat du pétrole et du gaz américain. Deuxièmement, de la baisse des volumes exportés, les exportations des hydrocarbures en 2024 ayant baissé de 5 % en volume et 10 % en valeur pour se stabiliser à 45,2 milliards de dollars, avec une hausse de la consommation nationale d'énergie de 3,8 %, étant passée de 72,2 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) en 2023 à 74,9 millions de tep en 2024 avec trois impacts : la baisse des recettes de Sonatrach principal pourvoyeur de devises qui sont passés de 60 milliards de dollars en 2022, à 50 en 2023, 45 en 2024 et les premières estimations pour 2025 41/42 milliards de dollars ; le niveau des réserves de change en nette baisse estimé par CIC Data à 47 milliards de dollars en octobre 2025, contre 67 milliards de dollars fin 2024 et de vives tensions budgétaires, voire sociales entre 2026/2027, devant avoir un taux de croissance de 7/8% sur plusieurs années pour absorber un flux additionnel annuel de demande emplois entre 350.000/400.000 qui s'ajoute aux taux de chômage actuel, car le seuil de rentabilité des grands projets structurants comme le fer de Gara Djebilet est de 7 ans minimum après sa mise en exploitation et pour les PMI/PME innovantes, entre 2/3 ans et sous réserve de la levée contraintes bureaucratiques. Cette tendance des prix à la baisse du cours des hydrocarbures pourrait s'accentuer en 2026 si les cours fluctuent entre 55/60 dollars le baril et le gaz 25/27 dollars le mégawatt heure car contrairement à certaines supputations, le blocus américain contre les exportations d'hydrocarbures du Venezuela a un impact très mitigé sur les cours mondiaux. C'est que Venezuela possède le premier réservoir mondial de pétrole lourd 300 milliards de barils avant l'Arabie Saoudite et 5500 milliards de mètres cubes de gaz naturel de réserves 10e rang ainsi que d'importantes richesses naturelles en gaz naturel, minéraux (or, bauxite, fer, nickel, charbon) et un grand potentiel agricole et hydraulique montrant que la richesse d'une nation ne se mesure pas à ses ressources naturelles mais à son mode de gouvernance, voyez le cas de la Suisse ou du Japon. Les différentes raisons donc de ce faible impact des sanctions contre le Venezuela restant la Chine dont les importations entre 500.000/500.000 jour représentent presque 50% de exportations vénézuéliennes, mais une importation marginale, par rapport à ses besoins ses plus grandes importations provenant du Moyen- Orient dont l'Iran et de la Russie,sur les cours sont une surproduction dont les prévisions annoncent une baisse des prix pour 2026 sont une croissance modérée de l'économie mondiale 3,1% pour le FMI et 2,9% pour l'OCDE, une faible croissance de la Chine entre 4,5 et 4,9, l'accroissement de la production au Moyen- Orient, espace détenant les plus grandes réserves mondiales, l'OPEP ne représentant que 33% de la production mondiale, la Russie membre de l'OPEP+ avec l'Arabie saoudite étant plus grand producteur é ayant besoin de financement devrait accroître sa production, s'il y a entente pour la résolution du conflit avec l'Ukraine qui approvisionnait l'Europe entre 45/50%, surtout l'Allemagne et l'Italie dont les canalisations sont en sous-utilisation. N'oublions également le poids de outre ses importantes potentialités en énergies renouvelables dont le solaire l' hydrogène, pour le hydrocarbures traditionnels pour le pétrole, nous avons de nombreux producteurs qui sont la Libye, le Nigeria, l'Algérie, l'Angola, et l'Egypte concentrant 87% des réserves du continent avec la Libye en tête 39%, suivi du Nigeria 30%, et de l'Algérie, (pays gazier et non pétrolier) entre 11/12 milliards de barils de réserves, le Soudan du Sud, la République du Congo, l'Ouganda et le Gabon. L'Afrique recèle également d'importantes ressources en gaz naturel traditionnel ou nous avons le Nigeria, le Mozambique, l'Algérie l'Egypte et la Libye, avec des volumes considérables se chiffrant en billions de mètres cubes, le Nigéria et le Mozambique en tête avec plus de 5000 milliards de mètres cubes, suivi de l'Algérie 2500 milliards de mètres cubes gazeux. L'Afrique a connu de nouvelles découvertes d'hydrocarbures significatives en 2024-2025, notamment en Namibie (Mopane, TotalEnergies) avec des milliards de barils potentiels, en Côte d'Ivoire (Calao, Eni) et a vu émerger de nouveaux producteurs d'hydrocarbures, principalement le Sénégal et la Mauritanie qui transforment le paysage énergétique, avec des projets majeurs et une forte poussée de nouveaux entrants comme la Tanzanie et l'Afrique du Sud pour le gaz. Tous ces facteurs expliquent que la récente décision américaine contre le Venezuela a eu un
impact très mitigé sur le cours tant du gaz que du pétrole. En conclusion, de profondes réformes structurelles s'imposent pour résister à la fois aux nouvelles mutations géostratégiques et aux aléas de la conjoncture internationales dont la baisse du cours des hydrocarbures passant par la réforme des institutions, du système socio-éducatif, du foncier et du système financier dans sa globalité – banques, fiscalité, domaines, douanes et ce afin d'améliorer la gouvernance et dynamiser le tissu productif, seule condition pour assurer la cohésion.
Professeur des universités
Expert international


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