La déception gronde depuis les monts du Djurdjura. La JS Kabylie s'enlise, piégée dans des sables mouvants dont elle peine à s'extraire. Les Canaris sauront-ils retrouver des ailes et s'élever à nouveau avant la fin de la saison ? La question plane, lourde, dans un ciel chargé de doutes. La défaite concédée vendredi a agi comme un coup de tonnerre. Cette contre-performance a libéré une vague de critiques sans précédent. Les supporters ne se contentent plus de simples revendications : ils exigent désormais un changement radical à la tête du club. Un cri de colère qui semble avoir trouvé un écho. Celui qui cristallisait toutes les accusations – choix sportifs contestés, gestion opaque et gaspillage présumé de fonds publics – a fini par céder. Le directeur général de la JS Kabylie, Hakim Medane, a annoncé vendredi soir sa démission, en exclusivité à Compétition, au terme d'une nouvelle désillusion sportive. Battus sur la pelouse de l'ES Sétif (1-0), lors de la 13e journée de Ligue 1 Mobilis, les Canaris ont concédé la défaite de trop dans une saison déjà plombée par l'irrégularité et le doute. Malgré les excuses répétées et les engagements martelés par la direction, la Jeunesse Sportive de Kabylie peine toujours à renouer avec la victoire. « Une équipe sans âme » Au-delà du score, c'est surtout le visage affiché par la JSK qui inquiète. Un confrère de la presse sportive résumait la situation sans détour : « Outre la défaite, c'est la prestation de la JSK qui interpelle. Des joueurs amorphes, à bout de souffle, visiblement déjà en vacances. On est bien loin de la ferveur et de la grinta aperçues en début de saison. » Triste constat pour un club historique, malgré les ajustements opérés par l'entraîneur et pourtant salués par les supporters. Mais sans joueurs capables de faire la différence, la machine kabyle continue de s'enrayer, s'enfonçant match après match dans la spirale des défaites. Reste désormais à attendre la réaction de la nouvelle direction. Car au-delà des responsabilités à situer, les supporters veulent surtout des actes forts et des promesses tenues. À la JS Kabylie, l'heure n'est plus aux discours, mais à la reconstruction.