L'intérêt d'exploiter l'intelligence artificielle (IA) dans la valorisation du patrimoine culturel manuscrit, en vue de mettre à jour des aspects précis de ce legs, a été mis en avant par les participants à une journée d'étude initiée, lundi à Adrar, par le Centre national des manuscrits (CNM). Organisée en coordination avec la Bibliothèque nationale, le département de l'information et de la communication et le Laboratoire des Manuscrits Algériens en Afrique à l'université d'Adrar, la rencontre a permis aux intervenants, chercheurs et universitaires, de passer en revue les modèles utilisés actuellement dans le traitement des manuscrits, usant d'applications de l'Intelligence artificielle (IA) , à travers leur numérisation et catalogage. L'IA assure un rôle important en termes de reconnaissance, de restauration et d'indexation des manuscrits, surtout avec les difficultés rencontrées dans le traitement traditionnel et la reconnaissance et lecture de leurs contenus, ont noté les participants en soulignant l'urgence de la question pour éviter la dégradation des manuscrits. Dans ce cadre, Abdelkader Belhabib de l'université d'Adrar a mis en exergue le rôle de l'IA dans la traduction, la numérisation et le catalogage des textes manuscrits, ainsi que la réflexion préalable sur une éventuelle dégradation des contenus des manuscrits, avant de faire remarquer que l'avenir du patrimoine culturel, à l'ère de l'IA, nécessite une implication humaine et technologique, au vu de son grand impact dans la sauvegarde du patrimoine authentique. Les participants ont également mis l'accent sur la formation des intervenants dans la sauvegarde du patrimoine culturel, à l'instar du Centre national des manuscrits, des chercheurs et des étudiants, afin de les doter des connaissances et nouvelles techniques de traitement des ouvrages anciens. Initiée dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine (18 avril-18 mai), placée cette année sous le thème "Le patrimoine culturel à l'ère de l'Intelligence artificielle", la rencontre, qu'a abrité la bibliothèque principale de lecture publique, a été aussi marquée par une recommandation appelant au renforcement des partenariats entre organismes et centres de recherches concernés par les manuscrits et l'IA et la valorisation du produit de la formation de l'école supérieure de l'Intelligence artificielle.