Le chanteur algérien d'expression kabyle, Acher Madjid, est décédé vendredi à l'âge de 77 ans, des suites d'une longue maladie, ont annoncé ses proches. Né en 1948 à Taguemount Azzouz (Béni-Douala, Tizi-Ouzou), le défunt s'est fait connaitre à la fin des années 1960 à la Chaine 2 de la Radio algérienne, dans l'émission "Les chanteurs de demain". Invité de cette célèbre émission de l'époque qui avait propulsé nombre de grandes carrières artistiques, le défunt avait présenté "Laakliw yewham", sa première chanson, très bien accueillie par le public, qu'il avait enregistré sur un "45 tours", en hommage au grand écrivain, Mouloud Feraoun. Acher Madjid ne connaîtra la consécration qu'en 1979, alors qu'il avait sorti, "Naqous, Akker ma tsedoudh" et "El aâslama N'wen", deux chansons tubes qui le propulseront au devant de la scène artistique algérienne. Auteur, compositeur et interprète aux élans d'éducateur-pédagogue à l'art citoyen, Acher Madjid compte à son actif plusieurs chansons à succès, qui ont marqué l'époque et qui continuent d'être diffusées sur les ondes de la Radio algérienne. Le regretté a laissé un legs conséquent de chansons, célébrant entre autre, la patrie, les sites et paysages d'Algérie, l'amour, la destinée et l'espoir, à l'exemple de "Assedjra", "Ith'Khadh'madh", "Dheg'Guidh", "Ayavridh", "Ay'ouliw", "Atsakhir", "Iwalayid", "Lan'ts'Radjou", "Rachda", "Idurar Laqvayel" ou encore "Axxam". Parallèlement à son don singulier d'artiste et sa passion pour la chanson, le défunt artiste avait embrassé une carrière de fonctionnaire à la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) d'où il était sorti en retraite depuis plusieurs années. Selon ses proches, l'enterrement de Acher Madjid aura lieu dimanche au cimetière de son village natal, à Taguemount Azzouz (Béni-Douala, Tizi-Ouzou).