Le groupe A3+ au Conseil de sécurité des Nations unies (Algérie, Somalie, Sierra Leone + Guyana) a réitéré mercredi son attachement à un règlement "durable, inclusif et pacifique" du conflit au Yémen, soulignant l'importance de respecter la souveraineté, l'unité et l'intégrité territoriale de ce pays. "Les A3+ sont pour un règlement durable, inclusif et pacifique du conflit au Yémen", a déclaré le représentant de la Somalie à l'ONU, l'ambassadeur Abukar Dahir Osman, qui s'exprimait au nom des A3+ lors d'une session du Conseil de sécurité consacrée à la situation dans le pays. Il a exhorté, à ce titre, "tous les acteurs extérieurs à respecter la souveraineté du Yémen et à éviter toute escalade militaire", jugeant "nécessaire" de "mettre fin à toute action qui risque d'attiser le conflit ou qui menace de ruiner des acquis durement obtenus et d'aggraver la crise humanitaire". Le groupe s'est dit, d'ailleurs, "préoccupé" par la poursuite des frappes aériennes sionistes sur le Yémen et par les conséquences de l'agression sioniste génocidaire contre Ghaza qui risquent de "saper les efforts de paix, et déstabiliser une situation déjà fragile". A cet égard, les A3+ ont affirmé qu'un cessez-le-feu "permanent et immédiat" dans l'enclave palestinienne est "essentiel" pour une paix durable dans l'ensemble de la région. "Nous exhortons toutes les parties à agir de façon responsable et nous appelons le Conseil de sécurité à demeurer uni dans son soutien à la marche du Yémen vers la stabilité et le redressement", a-t-il ajouté. Réaffirmant "l'importance de l'unité du Yémen, de sa souveraineté et de son intégrité territoriale", le groupe a dit demeurer "pleinement favorable" aux efforts de l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg. Les A3+ ont appelé, dans ce contexte, toutes les parties yéménites à "reprendre le processus politique mené sous les auspices des Nations unies", soutenant que "seul un règlement politique, inclusif et négocié pourrait apporter une paix durable au Yémen". Le groupe a fait part, à l'occasion, de certaines "préoccupations" relatives, notamment, à la sécurité du personnel humanitaire et diplomatique exerçant au Yémen et à l'insécurité alimentaire dans ce pays où les besoins humanitaires continuent de croître en raison de la détérioration de la situation économique, des problèmes de sécurité des opérations humanitaires, de l'effondrement des services essentiels et d'un déficit de financement considérable. "Les opérations d'aides ne doivent jamais être politisées, ni entravées", a-t-il insisté, exigeant "la protection de tous les acteurs humanitaires et un accès sans entraves à ceux qui ont besoin d'aide". Relevant que "plus de la moitié de la population yéménite dépend de l'aide humanitaire", le groupe a déclaré soutenir l'appel lancé pour "un financement souple, accru et prévisible pour le plan de réponse humanitaire 2025, compte tenu de la crise de malnutrition grave" que connait ce pays. Il a mis l'accent, à ce propos, sur "l'urgence" pour la communauté internationale de redoubler d'efforts dans son soutien pour le redressement au Yémen. En effet, le bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a averti qu'au 13 mai, le Plan d'intervention et de réponse humanitaires du Yémen (HNRP) pour 2025 n'était financé qu'à hauteur de 9 %, soit "la couverture financière la plus faible depuis plus de dix ans". A cet égard, OCHA a fait état d'un besoin de financement "urgent" estimé à 1,42 milliard de dollars pour venir en aide à 8,8 millions de personnes d'ici la fin de l'année.