Le groupe A3+ au Conseil de sécurité des Nations Unies a appelé, mercredi, à mettre fin aux interventions militaires au Yémen qui sapent les efforts de paix et de sécurité, réaffirmant son soutien à un processus politique conduit par le Yémen sous l'égide des Nations unies en vue de parvenir à une paix et stabilité durables dans ce pays. Dans un communiqué lu par le Représentant permanent de la Somalie auprès des Nation unies, M. Abukar Dahir Osman, lors d'un briefing mensuel au Conseil de Sécurité, présidé par l'Algérie, concernant les développements de la situation au Yémen, le groupe A3+ (Algérie, Somalie, Sierra Leone et Guyana) a réaffirmé son soutien "indéfectible aux initiatives menées par les Nations Unies et aux efforts régionaux, notamment ceux de l'Arabie saoudite et du Sultanat d'Oman, en faveur d'un règlement politique conduit par le Yémen". Le groupe a souligné qu'"un processus politique équilibré et inclusif, garantissant une participation significative des femmes et des jeunes, reste essentiel pour résoudre le conflit et répondre aux revendications et aspirations du peuple yéménite", insistant sur l'importance de préserver les progrès réalisés dans les négociations de paix et d'encourager la poursuite des efforts de médiation sous l'égide des Nations Unies. A la lumière des derniers développements au Yémen, le Représentant de la Somalie a évoqué plusieurs préoccupations, notamment la protection des travailleurs humanitaires et des personnels de l'ONU. Il a, par là même, condamné la poursuite des attaques contre les civils et les infrastructures, dont celle menée récemment à l'aide d'un drone contre un marché dans la province de Ta'izz, faisant plusieurs morts et blessés, et les récentes attaques dans le Gouvernorat d'Al Bayda. Parmi les préoccupations soulevées par le groupe, figure aussi la question de l'insécurité alimentaire aggravée au Yémen, où les familles, d'après le Programme alimentaire mondial (PAM), ne parviennent pas à subvenir à leurs besoins essentiels, et où on estime que 17 millions de personnes (49% de la population) feront face à une grave insécurité alimentaire en 2025 et 3,5 millions souffriront de malnutrition aiguë. Face à cette situation, le groupe A3+ a appelé à une intervention internationale rapide pour financer de manière suffisante le plan de réponse humanitaire destiné au Yémen. Le groupe a, par ailleurs, estimé que l'escalade des attaques extérieures, y compris les raids sionistes sur les territoires yéménites, "sape les efforts de paix et de sécurité", appelant l'ensemble des parties internationales et régionales au conflit à privilégier les canaux diplomatiques et à cesser les actions militaires sur lesdits territoires. Aussi, le groupe a mis l'accent sur l'importance de préserver la stabilité et de renforcer le dialogue, appelant les Houthis à cesser les actes susceptibles d'aggraver les tensions dans la région et d'hypothéquer les efforts en faveur de la paix et de la réconciliation. Partant, le groupe A3+ a estimé que les efforts diplomatiques et le dialogue politique étaient à même de régler la crise yéménite, et non les interventions militaires, soulignant que face à ces défis, un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Ghaza s'avère indispensable comme premier pas essentiel vers une paix durable dans l'ensemble de la région.
