Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a souligné, jeudi à Oran, que la préservation de la mémoire nationale constitue une priorité, nécessitant de continuer son renforcement et sa consolidation. Dans son allocution prononcée à l'occasion de l'ouverture des travaux d'un colloque national organisé par l'Association nationale des Grands invalides de la Guerre de libération nationale, à l'occasion de la Journée nationale de la Mémoire commémorant les massacres du 8 mai 1945, le ministre a souligné que "la préservation de la mémoire nationale est une priorité qu'il convient de continuer à renforcer et à protéger". "C'est ce à quoi veille le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, conformément à la stratégie définie par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune", a-t-il déclaré. Rebiga a ajouté que, le dossier de la mémoire "émane de ces pages glorieuses de l'histoire et de l'engagement du président de la République envers la responsabilité de l'Etat vis-à-vis de son patrimoine historique, en fidélité au serment des valeureux martyrs. Il constitue l'un des fondements qui ont forgé l'identité nationale et un pilier essentiel pour construire le présent et envisager l'avenir sur les bases et les principes du message éternel de Novembre". Le ministre a souligné que la mémoire "sauvegarde une histoire riche écrite par nos ancêtres, depuis les martyrs de la résistance jusqu'à ceux de la glorieuse Guerre de libération", saluant à cet égard "les efforts colossaux déployés par l'Armée nationale populaire, digne héritière de l'Armée de libération nationale, aux côtés des autres institutions de sécurité, pour assurer la sécurité, défendre la souveraineté nationale, préserver l'intégrité du territoire et l'unité du peuple". Il a poursuivi en affirmant que "l'Algérie d'aujourd'hui est résolue et convaincue que la terre irriguée du sang des martyrs ne saurait appartenir qu'aux hommes et aux femmes de dignité", appelant les nouvelles générations à "méditer sur les enseignements portés par les souvenirs de notre glorieuse histoire, ses étapes et ses figures emblématiques, véritables phares pour le présent et l'avenir". Le ministre a rappelé que les massacres du 8 mai 1945 constituent "une étape historique mémorable " pour le peuple algérien, représentant "un chapitre lumineux de la résistance entamée dès le premier jour où les forces coloniales ont foulé notre sol". Il a souligné que la répression subie par les Algériens "n'était qu'un épisode sanglant parmi les centaines d'exactions commises par le colonisateur oppresseur". Malgré la politique de colonisation systématique et les crimes atroces perpétrés, a ajouté le ministre, le peuple algérien a "continué à se sacrifier et à lutter farouchement contre l'occupant avec les moyens disponibles, jusqu'à ce qu'il achève son épopée par le déclenchement de la glorieuse Révolution de Novembre". Le ministre a précisé que les massacres du 8 mai 1945 ont été "le prélude à un soulèvement national massif, qui a tiré les leçons, galvanisé les esprits et conduit le pays vers l'indépendance grâce aux sacrifices héroïques des femmes et des hommes". Pour sa part, le président de l'Association nationale des grands invalides de la guerre de libération nationale, Haï Abdennebi, a appelé la jeunesse à "préserver la mémoire historique, la souveraineté nationale et les acquis réalisés", considérant que ces acquis sont "un legs pour lequel les martyrs se sont sacrifiés, afin que l'Algérie puisse jouir, aujourd'hui, de liberté et de paix, et que nous puissions vivre libres et souverains dans notre patrie". A cette occasion, M. Rebiga a présidé une cérémonie lors de laquelle le président de l'Association a été honoré, en présence des autorités de la wilaya et des membres de la famille révolutionnaire. Lors de cette rencontre, une conférence a été donnée par le professeur d'histoire Belhadj Mohamed de l'université d'Oran sur les massacres du 8 mai 1945.