Les participants à la 34e session ordinaire du Sommet arabe tenue à Baghdad, ont affirmé, samedi, la nécessité de soutenir davantage la cause palestinienne qui représente une question centrale pour les Etats arabes, appelant à un "plan d'action arabe" pour mettre un terme à l'agression sioniste contre la bande de Ghaza. Lors de son intervention, le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Antonio Guterres a critiqué la politique sioniste de déplacement forcé des populations palestiniennes. "Nous rejetons le déplacement forcé répété des habitants de Ghaza et nous refusons de parler des déplacements forcés", a-t-il soutenu. Il s'est également dit "préoccupé" par l'extension des opérations liées à l'agression sioniste dans la bande de Ghaza, attirant l'attention sur la nécessité, pour la communauté internationale, d'assumer ses responsabilités quant à la situation dans l'enclave palestinienne. Il a rappelé, à ce sujet, que l'annexion des terres palestiniennes par l'entité sioniste et la construction de colonies étaient "illégales". Il a appelé, en outre, à la levée des obstacles mis face aux aides humanitaires pour leur permettre d'accéder à Ghaza, exprimant son plein soutien à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). De son côté, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit a affirmé que le génocide commis par l'entité sioniste pour "imposer son contrôle sur la Palestine dans sa globalité et chasser ses habitants est une honte (pour l'entité) et pour le monde qui se mure dans le silence". La politique sioniste "téméraire" et "agressive" en Palestine, en Syrie et au Liban "provoquera dans la région tout entière des affrontements interminables", car "il s'agit d'une politique qui vise à créer des tensions sur différents fronts et donne (à l'entité sioniste) la possibilité d'allumer le feu partout où elle le souhaite", a-t-il relevé. Il a indiqué que l'entité sioniste avait des visées expansionnistes qu'elle masquait sous le prétexte de la sécurité. "Nous rejetons cette politique et nous la dénonçons fermement, et attirons l'attention sur la menace qu'elle représente pour la stabilité et la sécurité de toute la région", a-t-il martelé. Dans le même contexte, le président irakien, Abdel Latif Rashid a insisté, lors de son discours, sur le droit du peuple palestinien à imposer sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire, rejetant toutes les tentatives de déplacement sous quelque forme que ce soit et réaffirmant la position de l'Irak en faveur de la stabilité de tous les pays arabes. De son côté, le président palestinien, Mahmoud Abbas a appelé les dirigeants arabes à adopter un "plan d'action arabe" pour mettre fin à l'agression sioniste et instaurer la paix en imposant un cessez-le-feu permanent et en s'assurant de l'arrivée des aides humanitaires à Ghaza et du retrait complet des forces sionistes. Il a exigé l'arrêt des "actions unilatérales" menées par l'entité sioniste qui "transgresse le droit international" et le lancement d'un processus politique, aux délais préalablement définis, en vue d'appliquer la solution à deux Etats. Le président égyptien Abdelfattah Al Sissi a assuré, pour sa part, que le peuple palestinien était "victime de crimes systématiques et de pratiques barbares depuis plus d'une année et demie, avec pour objectif de l'exterminer et de pousser les habitants de Ghaza à quitter leur terre". Il a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures "décisives" afin de mettre fin à la "catastrophe". Les travaux de la 34e session ordinaire du Sommet arabe ont débuté samedi dans la capitale irakienne Baghdad, avec la participation du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, qui a lu une allocution au nom du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Il a réaffirmé, à cette occasion, l'impératif de réformer la Ligue arabe et de l'adapter aux nouveaux défis, aux développements effrénés et aux enjeux sans précédent imposés par la conjoncture, appelant à renforcer le soutien arabe à la cause palestinienne centrale.
