L'influent leader religieux chiite irakien, Moqtada Sadr, a renouvelé hier son appel à fermer l'ambassade des Etats-Unis à Baghdad après une frappe sionsite sur un camp de Palestiniens déplacés qui a fait des dizaines de morts dans le sud de la bande de Ghaza.»Je réitère ma demande d'expulser» l'ambassadeur américain d'Irak et «de fermer l'ambassade par des moyens diplomatiques sans effusion de sang,» a déclaré M. Sadr sur X. Moqtada Sadr a dénoncé un «génocide» à Ghaza et «le bombardement des camps à Rafah» ainsi que le soutien américain «honteux» à l'entité sioniste dans l'agression dévastatrice sur le territoire palestinien, menée avec une barbarie extrême depuis le 7 octobre lien. L'ex-chef de milice qui a combattu les forces américaines après l'invasion de l'Irak en 2003 conserve une importante base populaire et exerce une grande influence sur la politique irakienne. Il avait déjà réclamé fin octobre au gouvernement irakien qu'il «ferme» l'ambassade américaine à Baghdad en raison du «soutien inconditionnel» de Washington à l'entité sioniste dans la guerre contre le Hamas palestinien. La frappe sioniste de huit missiles à Rafah a fait dimanche soir 45 morts et 249 blessés, selon le ministère de la Santé à Ghaza, et mis le feu à des tentes occupées par des Palestiniens dans un camp de déplacés. Elle a suscité une vague d'indignation à l'étranger, et le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir hier soir en urgence à la demande de l'Algérie. A Baghdad, le ministère irakien des Affaires étrangères a condamné les «actes criminels que continue de commettre l'occupant dans la bande de Ghaza», appelant la communauté internationale à prendre des mesures «dissuasives» et à imposer des sanctions à l'entité sioniste. Toutes les formations politiques irakiennes soutiennent la cause palestinienne, et comme son voisin l'Iran, l'Irak ne reconnaît pas l'entité barbare.