Les travaux d'une rencontre marquant la célébration du centenaire de la fondation de l'institut El-Hayat de Guerrara (120 km Nord de Ghardaïa), ont débuté mercredi avec la participation de personnalités religieuses et des universitaires. Au programme de cette rencontre de trois jours, figurent des conférences, ainsi que la projection d'un documentaire présentant une rétrospective de l'Institut et ses membres fondateurs. Intervenant à cette occasion, le Recteur de Djamaâ El-Djazaïr, Mohamed Maâmoun Al-Kacimi Al-Hoceini, a appelé les jeunes générations à s'armer de savoir, de connaissances et d'éducation religieuse pour préserver les valeurs unifiant le peuple algérien. Il a relevé que cet institut a été durant la période coloniale "un rempart contre la mystification de notre civilisation et demeure, avec l'ensemble des écoles et zaouias religieuses, un bastion du savoir et de la résistance ayant prémuni le peuple algérien contre les risques de déviation et préservé ses valeurs et ses constantes". Il a ajouté que la célébration de ce centenaire se veut "une étape importante dans l'histoire du pays et un témoignage authentique pour préserver l'Algérie et son référent religieux basé sur la modération, ainsi que son capital historique et le dévouement de ses Oulémas pour propager la science, le savoir et l'éducation". Accompagné du président du Haut conseil islamique (HCI), Mabrouk Zeid El-Kheir, du président de l'Association des Oulema algériens, Abdelhalim Kaba et des autorités locales, le Recteur de Djamaâ El-Djazaïr a appelé les jeunes générations à "faire face à toutes les tentatives visant à porter atteinte à notre pays et à ses symboles sacrés". Il a également exhorté le peuple algérien à "bannir toutes les formes de division et de discorde", estimant qu'"il est temps de consolider la cohésion sociale et adhérer aux démarches visant à préserver l'unité de notre peuple". Le Recteur a, en outre, visité une exposition retraçant l'épopée de l'édification de l'institut El-Hayat, en 1925, par Hadj Brahim Bayoud et d'autres Oulémas et qui avait commencé par quelques classes avant de devenir, au fil des années, un établissement scientifique, religieux et éducatif d'envergure internationale. De nombreux étudiants intéressés par la religion islamique, le fikh (jurisprudence) et tafsir (exégèse) ont fréquenté l'Institut.