L'Institut national d'études de stratégie globale (INESG) a organisé, mardi à Alger, une conférence sur "l'ordre du jour du chef d'état-major général de l'Armée de libération nationale (ALN), le Colonel Houari Boumediene", lors de laquelle des historiens et des universitaires ont présenté une lecture de ce discours qui annonçait le cessez-le-feu du 19 mars 1962. A ce propos, le directeur général de l'INESG, M. Abdelaziz Medjahed a précisé que cette conférence coïncide avec la célébration du 63e anniversaire de l'Indépendance et du recouvrement de la souveraineté nationale, le 5 juillet 1962, ainsi que le référendum d'autodétermination du 1er juillet de la même année, ayant constitué, a-t-il dit, "un événement historique où le peuple algérien a exprimé, à la majorité écrasante, sa volonté d'indépendance et d'autodétermination". Cette rencontre jette la lumière sur l'ordre de cessez-le-feu émis par le chef d'état-major général de l'ALN, le Colonel Houari Boumediene, à travers des interventions mettant en exergue l'importance de ce discours dans lequel il "a anticipé l'avenir, en mettant en garde contre les difficultés à venir". Dans une intervention sous le thème "La reconstruction de l'Etat algérien selon la Déclaration du 1er Novembre 1954", le président de la Commission algérienne Histoire et Mémoire, Mohamed Lahcen Zeghidi a évoqué les objectifs et principes consacrés dans la Déclaration du 1er novembre, proclamant "la restauration de l'Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre de ses principes, fondements et dimensions historiques, géographiques, religieuses, linguistiques et mémorielles". Pour sa part, l'universitaire Ahmed Adhimi a précisé que "l'ordre de cessez-le-feu fut formulé en 178 mots, dans un style propre au discours militaire marqué par la clarté, la précision et la sincérité". Pour l'historien Fouad Soufi, le référendum du 1er juillet 1962 où la majorité du peuple algérien avait exprimé sa position, se voulait "un message fort et clair adressé au colonisateur français, pour réaffirmer sa volonté de décider librement de son destin et son rejet catégorique de l'idée d'une Algérie française".