Deux importants syndicats représentant les professionnels du transport marocains ont décidé d'observer lundi prochain un grève en signe de protestation contre les "promesses non-tenues" du gouvernement à propos de diverses revendications. L'Union des fédérations nationales et professionnelles du transport (UFNCPT) et l'Union des syndicats (USP) ont annoncé dans un communiqué que pas moins de 4.000 chauffeurs de véhicules de différentes natures se sont engagés à réussir ce nouveau débrayage pour faire aboutir leurs revendications principalement d'ordre social, comme la sécurité sociale, la couverture médicale et le droit au logement. Dans le cadre de leur contestation, les initiateurs de cette grève comptent faire déplacer à partir de la capitale économique du Maroc, Casablanca, 600 camions-remorques de transport de gaz de Mohammedia (50 km au sud de Rabat), tous les autocars de transport de la station Oulad Zyane de Casablanca, tous les camions du port de cette dernière ville et plus de 600 petits et grands taxis vers le siège de la Primature (Premier ministère) à Rabat. Cette grève coïncide avec la prochaine entrée en vigueur (1er octobre) du nouveau code de la route qui est au centre d'une véritable polémique entre le gouvernement et les différents syndicats du secteur des transports. Ces derniers ont présenté, dans le cadre de leurs réunions avec le ministère du transport, pas moins de 90 amendements à cette loi pour alléger ses dispositions jugées très sévères. "Ce code doit tout d'abord être accompagné de la mise à niveau du secteur sur tous les plans", a notamment souligné M. Ahmed Harakat, coordinateur général de l'Union des syndicats populaires, en signe de désapprobation de certains articles de cette nouvelle loi.