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Le film documentaire " Une République en exil" ou l'étendue du drame du Sahara Occidental
Publié dans Algérie Presse Service le 04 - 12 - 2010

Le visage buriné par le soleil et les vents de sables, le regard chargé de détresse, le ton entrecoupé de sanglots, au souvenir de l'exil auquel ils ont été forcés, nombreux étaient les sahraouis à témoigner devant la caméra du réalisateur Cheikh Djamaï pour révéler l'étendue du drame du Sahara Occidental sous occupation marocaine. Projeté dans la soirée de jeudi, à la Maison des associations à Paris, à l'initiative de l'association française " Survie ", ce témoignage-documentaire de 52 mn intitulé "Une République en exil " sorti en France en 2008, a mis en lumière, devant un public curieux, la réalité qu'endure le peuple sahraoui, devenu réfugié, déchiré, sur sa propre terre, exilé loin de son pays, un peuple pris en otage, le seul qui attend que son autodétermination lui soit reconnue dans les faits.
Les témoignages recueillis par le réalisateur sont poignants et révèlent ainsi l'étendue de la détresse d'une Sahraouie âgée, qui raconte péniblement comment les forces d'occupation marocaines ont bombardé au napalm et au phosphore blanc, les populations sahraouies pour les chasser de leur terres.
Ils révèlent, également, comment des enfants, des vieillards et des femmes ont disparus, broyés par les machines de guerre utilisées par l'occupant contre une population désarmée, devant le silence de la communauté internationale.
Un autre témoignage poignant reflète la détresse d'une autre sahraouie qui n'aspire à rien d'autre que de vivre en paix avec les pays voisins y compris le Maroc, et pouvoir garantir une vie paisible à ses enfants qui sont, aujourd'hui, comme tout le peuple sahraoui, exposés au bon vouloir des donateurs qui tardent à acheminer vivres et médicaments.
Le témoignage phare dans ce documentaire est celui d'un enfant qui a vu sa maison emportée par les flots des inondations et qui est hanté par la peur de revivre ces instants douloureux, où il a vu des membres de sa famille disparaître et qui, le regard meurtri, revient avec force détails sur ce drame.
Beaucoup de jeunes ont également témoigné pour exprimer leur désir de retourner dans leur pays et à l'indépendance du Sahara Occidental, comme cet ingénieur informaticien qui désespère d'attendre pour contribuer à la reconstruction de son pays et redonner l'espoir à un peuple, aujourd'hui, disséminé dans les campements d'Assouert, Dakhla, El-Layoun ou Smara.
D'autres jeunes sahraouis qui refusent de quitter le Sahara occidental, et s'établir ailleurs, ont révélé les tentatives des autorités marocaines de les désorienter en essayant de leur refiler des drogues pour les déstabiliser.
Tous ces jeunes ont exprimé leur espoir de l'avènement de la paix et le retour sur leur terre spoliée.
Ce film qui se présente comme un cri face au silence de l'opinion internationale, a suscité un long débat parmi l'assistance formée notamment, de membres de l'association "Survie " qui voulaient s'informer davantage sur la genèse du conflit du Sahara occidental.
La projection du film s'est déroulée en présence du représentant diplomatique du Front Polisario à Paris, Omar Mansour, de Michèle Decaster, représentante de l'Association française d'amitié et de solidarité avec les peuples d'Afrique (AFASPA), d'avocats et observateurs de l'Association Internationale des Juristes Démocrates ainsi que des membres de l'association Droit Solidarité.
M. Jean-Paul Lemarec, secrétaire général du Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara occidental (CORELSO), et Brahim Sabbar, ancien détenu dans les geôles marocaines et membre de l'Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l'homme commises par l'Etat du Maroc (l'ASVDH), étaient également présents à cette rencontre.
Intervenant dans le débat, ils ont tour à tour indiqué que le droit international ne s'applique toujours pas au Sahara Occidental et expliqué le contexte ayant fait d'une décolonisation ratée, le socle d'une lutte légitime pour le droit à l'autodétermination.
Ils ont souligné, dans ce cadre, que depuis 1991, date du cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario, le droit du peuple à l'organisation d'un référendum d'autodétermination, pourtant approuvé par les Nations-Unis, continue à être ignoré par l'occupant marocain.
Le représentant diplomatique du Front Polisario à Paris, M. Omar Mansour, est revenu pour sa part aux origines du conflit et rappelé ainsi que ce territoire, classé "non autonome", depuis les années 60 par les Nations unies et à qui l'Onu promettait un référendum d'autodétermination, "fut abandonné précipitamment par l'Espagne et envahi au nord par le Maroc et au sud par la Mauritanie, condamnant le peuple Sahraoui à fuir la répression".
En fait, l'Espagne, "puissance administrante" dans le processus de décolonisation, malgré sa promesse d'organiser le scrutin référendaire en 1975, avait initié secrètement un accord tripartite avec le Maroc et la Mauritanie, qui prévoyait le partage de sa colonie entre les deux pays maghrébins, en contrepartie d'avantages économiques et géopolitiques (Accord de Madrid-novembre 1975), a-t-il encore rappelé.
M. Mansour est également revenu sur la proclamation de la RASD et les épisodes de la guerre ayant opposé l'Armée de libération du peuple sahraoui aux forces d'occupation marocaines, ainsi que la proclamation du cessez-le-feu.
"Si le cessez-le-feu est à ce jour maintenu et contrôlé par les forces de la Minurso, le référendum, quant à lui, est reporté d'année en année et la
répression du peuple sahraoui par les forces d'occupation marocaines se poursuit devant le silence de la communauté internationale", a déploré le représentant du Polisario.
Cheikh Djemaï est un réalisateur qui a, à son actif, un riche palmarès de films qui militent pour la mémoire collective. Parmi ses films, il y a lieu de citer notamment, "Frantz Fanon", le Onze du FLN","La nuit du doute"," Mémoire du voyage ", " Paroles d'exil" et "Les charbonniers de surface".


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