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« Même une horloge qui ne fonctionne pas donne l'heure exacte deux fois pas jour »
Contribution de Ahmed Benbitour, ancien Chef de gouvernement
Publié dans El Khabar le 07 - 06 - 2011

L'équipe nationale vient d'être battue avec un score écrasant par la sélection marocaine. Cette défaite pourrait-elle nous surprendre ? Non, jamais. Encore une fois, elle en est la preuve de la faillite de l'ensemble de l'Etat.
Si on organise un concours sur le niveau intellectuel, auquel participent des élèves algériens et d'autres originaires d'autres pays, qui ont le même taux de croissance que l'Algérie, on s'apercevra que les élèves algériens seraient classés en bas de la liste, en dépit de la hausse considérable, pendant les toutes dernières années, du nombre de lycéens qui ont réussi les épreuves du baccalauréat avec des mentions bien et très bien. Ça serait pareil pour le secteur de la santé, sans doute, notre classement serait aussi mauvais. En ce qui concerne le climat des affaires, les indices du développement humain, le programme de lutte contre la corruption, le cyber gouvernement et d'autres domaines, notre classement viendrait en bas de la liste. En 1993, l'Algérie faisait face à une crise financière. Cette crise existe toujours, malgré l'abondance des ressources financières. De ce fait, on se rend compte qu'il ne s'agit pas du manque des ressources financières et l'inexistence des compétences. Si un véhicule tombe en panne, ni le conducteur ni la cause de la panne ne devraient être responsables de cette panne. Mais si la même panne se répète à plusieurs reprises au même endroit, on est obligé d'aller vérifier l'état de la chaussée. Les conditions de vie sont dures. L'avenir des futures générations sera hypothéqué par (le transfert des réserves non renouvelables) des hydrocarbures à des réserves volatiles (les montants des devises placés dans des banques étrangères).
Le peuple algérien, notamment les jeunes, revendiquent le recouvrement de la souveraineté afin qu'ils puissent choisir librement ceux qui sont capables de trouver des solutions à leurs problèmes, à l'exemple de la cherté de la vie, le chômage, le logement, le célibat, le manque de perspectives futures, la santé, l'enseignement et la protection sociale…etc. Les problèmes auxquels font face toutes les franges de la société, dont les jeunes, ne figurent pas sur l'agenda des priorités du sommet de l'Etat. Au lieu de satisfaire leurs préoccupations, le pouvoir tente de les amadouer et les intégrer dans son entourage. Un tel environnement ne fait qu'encourager la corruption et fragiliser les institutions. Cette voie conduira à une défaillance et creusera le fossé entre le gouvernant et le peuple. Tout le peuple, et en particulier les jeunes, qui n'ont pas eu encore leur part de respect, alors qu'ils sont condamnés à l'isolation depuis plusieurs années, maintenant, ils revendiquent le changement. Car, sans changement, l'Algérie sera confrontée à une implosion sociale, en raison de la pâte inflammable, constituée de pauvreté et la dégénérescence des mœurs sociales et la corruption qui a atteint des proportions alarmantes. Le changement devrait-il arriver par une révolte ou bien une révolution ? Si le changement arriverait grâce à une révolte, les jeunes exprimeraient leur mécontentement par des actes de destruction. A Ce moment-là, des sacrifices devraient leur être accordés pour revenir au calme, alors que les premières têtes du pouvoir seront les plus menacées. Les expériences tunisienne et égyptienne nous ont démontré que les présidents arabes ne pensent plus à construire des royaumes à l'étranger, dans le cas où ils sont obligés de quitter leurs pays, du fait qu'ils ne peuvent pas bénéficier de l'argent déposé dans des banques étrangères, qu'ils ont accumulé illicitement, et en prenant en considération le fait qu'ils seront traités de la même manière et que les puissances occidentales ne veulent pas d'eux.
Si on prend en considération tous ces facteurs, ceux qui tiennent les rênes du pouvoir font face aux diverses pressions, dont la société et leurs familles respectives, les proches de leurs assistants et des puissances mondiales. La déclaration faite par le G 8 relative « au printemps arabe » a été très claire, voici un passage : « Prenant la mesure des évolutions récentes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, ainsi qu'en Afrique sub-saharienne, nous avons renouvelé notre engagement à soutenir les réformes démocratiques partout dans le monde, et à répondre aux aspirations des citoyens à la liberté, y compris à la liberté religieuse, et à l'émancipation, en particulier des femmes et des jeunes. La démocratie est la meilleure voie pour accéder à la paix, à la stabilité, à la prospérité, à une croissance partagée et au développement. Nous avons rencontré les Premiers Ministres de l'Egypte et de la Tunisie, et nous avons décidé de lancer un partenariat de long terme avec les pays qui choisissent de lancer une transition démocratique, et en faveur de sociétés tolérantes. Notre objectif commun est d'agir en faveur de l'état de droit et de l'implication des citoyens, et d'encourager les réformes économiques et sociales, afin de répondre aux aspirations des peuples. Nous avons adopté une déclaration sur les printemps arabes ».
Le changement est inéluctable dans la région, compte tenu du vécu quotidien des peuples. On doit opter soit pour : a- le statu quo, caractérisé par l'absence du vrai pouvoir, qui engage des réformes esthétiques et se contente d'aller vers la violence sociale et la dérive incontrôlable. Ou bien : b- l'éveil des esprits des hauts responsables et toutes les forces de bonne volonté du pays, qui devraient travailler d'une manière collective, en vue d'élaborer, concevoir et superviser l'accomplissement du changement, et ne pas se contenter des réformes esthétiques, car la nation fait face à un énorme risque.
Je m'adresse à tous ceux qui portent la nation algérienne dans leurs cœur et je les exhorte d'œuvrer et mobiliser pacifiquement toutes les énergies créatrices dans ce pays, sans exclusion et préjugés, dans l'objectif de préparer et mettre en œuvre ce changement, pour sortir de la crise et éviter le chaos et le partage du pays. Loin des pensées sectaires et politiciennes, il y a lieu de relever, aujourd'hui, que la société algérienne n'a plus besoin davantage de prétextes pour se rendre compte de la faillite de la gestion du pays. Nous avons dépassé le stade d'analyse et d'évaluation et même la présentation des propositions à même de trouver une issue à la crise. La pauvreté a pris refuge dans notre pays qui est réputé pour sa richesse et puissance, grâce à la détermination de ses hommes ; une telle analyse n'a plus rien aucun sens. Aujourd'hui, il est urgent d'œuvrer pour mobiliser, pacifiquement, du peuple afin de pouvoir changer tout le système de gouvernance, en procédant d'abord par la reconstruction de l'Etat, de l'économie et de l'éducation. En ce qui est des consultations sur les réformes politiques, on ne peut les qualifier que par cet adage : Même une horloge qui ne fonctionne pas donne l'heure exacte deux fois pas jour.


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