Les affrontements entre les manifestants et les forces de sécurité tunisiennes ont pris avant-hier des proportions inquiétantes. En effet elles auraient fait 14 morts dans la ville de Kasserine selon des sources syndicales, 20 selon l'opposition résidant à l'étranger, et 2 selon des sources au ministère de l'intérieur, en plus de nombreux blessés. Les autorités tunisiennes ont devant ces rebondissements et pour la première fois depuis les débuts des mouvements de protestations le 18 décembre dernier, fait appel à l'armée. Celle-ci a, selon de nombreux médias locaux et internationaux, pris position autour des institutions officielles et gouvernementales tunisiennes, notamment dans la ville citée et se trouvant près de la frontière algérienne. La mort d'un jeune garçon de 13 ans a selon des témoins oculaires était la cause de l'embrasement d'hier. Selon les sources syndicales tunisiennes qui semblent encadrer et soutenir les mouvements de protestations, les plus violentes manifestations se sont déroulées dans la ville de Thala dépendant de cette wilaya. Le policiers ont du tirer sur les manifestants, les canons à eaux et les bombes lacrymogènes n'ayant échoué à les calmer. Ils ont eu recours aux balles réelles après que les manifestants, aient tenté d'incendier le siège de la direction de l'équipement et ont jetés des pierres sur les brigades anti-émeute. Au vu de ces développements l'union générale de l'emploi ont organisé une réunion pour manifester leur soutien aux habitants qui protestent contre leurs conditions sociales. L'adjoint du secrétaire général, Abid Brigui, a annoncé que le syndicat soutenait les revendications des citoyens et qu'il n'était pas naturel de répondre d'y répondre par des balles, appelant les autorités à dialoguer avec les protestataires.
