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Colère et indignation au sein de la population
Publié dans El Watan le 04 - 08 - 2008

Hakda ouala kthar. » Résignée, la vieille femme s'en remet à Dieu. Son logement, situé au 3e étage du bâtiment A jouxtant le commissariat des Renseignements généraux, a été sérieusement soufflé par la bombe.
Tizi Ouzou. De notre bureau
Mur effondré, portes et plafond arrachés, les dégâts matériels sont énormes. « J'ai passé la nuit chez des proches. Personne n'était à la maison au moment de l'attentat. Autrement, on serait tous ensevelis sous les décombres », raconte-t-elle, la voix nouée par la colère, vu l'ampleur du désastre. Entourée de voisines venues aux nouvelles, el hadja se réjouit qu'il n'y ait pas eu mort d'homme. Mais elle dit ne pas comprendre l'acharnement des terroristes qui frappent sans discernement civils et militaires en dépit du pardon décrété par les autorités en leur faveur dans le but de les ramener dans le « droit chemin ».
Comme un tremblement de terre...
Dans la même bâtisse habitent dix familles dont les appartements ont été endommagés. Dans les appartements n° 3, 4 et 5, des débris de verre jonchent le sol. Les lieux sont sens dessus dessous. Mêmes images de destruction. Dans un premier temps, les locataires ont pensé à un tremblement de terre. « Je revenais de la mosquée. Il était 5 h. Je m'apprêtais à préparer le café quand tout à coup un souffle terrible a ébranlé les murs de l'appartement. De ma fenêtre, j'ai vu des flammes et un nuage de poussière. Tout était noir par la suite », témoigne un riverain encore sous le choc. Nous remontons à l'étage supérieur. Les occupants du logement sont affairés à montrer aux agents de la DUC et du CTC les dégâts occasionnés à leur maison. Les mines défaites, les propriétaires des lieux nous invitent à prendre des photos. « Regardez, on dirait des ravages causés par un ouragan », murmure un homme d'un certain âge qui dégage des décombres un frigidaire et une cuisinière. Dans un coin sont rassemblés des cabas et autres objets. « Le ministre de l'Intérieur a annoncé notre relogement. » On apprendra plus tard, de la bouche du directeur de l'OPGI, que 7 familles ont été relogées à Boukhalfa. 10h. Devant le commissariat ciblé, des badauds assistent à l'opération de déblayage des décombres. « Reculez svp. Laissez la police scientifique faire son travail », ordonne furieusement un policier, un talkie-walkie collé à l'oreille.
Images de désolation
Les hommes « blancs » ramassent tous les indices susceptibles de contribuer à l'identification du kamikaze et du véhicule précipité sur l'entrée du dortoir de la police. Impossible de leur arracher la moindre information. Un périmètre de sécurité a été dressé juste après l'attentat. Virée à l'intérieur des locaux du service des Renseignements généraux. Les bureaux ne sont plus que débris et désolation. Méconnaissables. La toiture a été rasée et les murs défoncés. Quatorze véhicules de service et quatre motocyclettes stationnées dans le parc du commissariat ont été sérieusement endommagés. Cent cinquante policiers étaient hébergés dans ce célibatorium. Ils ont été transférés dans une nouvelle structure réceptionnée samedi dernier, soit à la veille de l'attentat. Un carnage a été évité de justesse. La puissance du TNT utilisé par les terroristes a détruit le mur du département DRS de la caserne de Tizi Ouzou, ainsi que des dizaines de commerces dont les rideaux métalliques ont été carrément arrachés ou déformés par la déflagration. Les vitres des locaux de la BDL, situés de l'autre côté de la cité des Eucalyptus où a eu lieu l'explosion, ont volé en éclats, a-t-on constaté, obligeant l'agence à renvoyer ses clients. Idem au centre de fabrication d'appareillages orthopédiques. Les portes métalliques, le plafond et les vitres ont subi des dégâts. Sur une table abandonnée dans un coin gît un poster de l'ancien président… Chadli Bendjedid. Le siège de la direction générale de l'OPGI a subi lui aussi des dégâts considérables, tout comme la permanence de la Coordination des arouchs (CADC) et l'ancien siège de la Caisse de retraite (CNR). Retour sur les lieux du crime. Des équipes de la voirie communale et de la Protection civile continuent de dégager les tonnes de gravats générés par l'explosion. Dans la matinée, le ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni et le directeur général de la sûreté nationale Ali Tounsi se sont rendus sur les lieux de l'attentat avant de s'enquérir, au CHU de Tizi Ouzou, de l'état de santé des blessés. L'attaque d'hier a suscité un sentiment de colère et d'indignation parmi la population. Des citoyens approchés n'ont pas trouvé les mots pour condamner cet acte terroriste, mais aussi pour tirer à boulets rouges sur un pouvoir incapable d'en finir avec le terrorisme « résiduel » après 15 années de guerre et de galère. « Je suis consterné par ce qui se passe. On n'arrive pas à trouver ni les mots ni d'explication à ce genre d'actes criminels. Il fut une époque où les terroristes expliquaient leurs actes. Là on n'arrive pas à comprendre le but recherché, si ce n'est de terroriser la population en premier lieu », commente un passant. Anis, 13 ans, un émigré à Limoges, en vacances à Tizi Ouzou depuis un mois, est encore sous le choc. Il habite avec sa famille d'accueil à quelques mètres du commissariat ciblé. « C'est bizarre et malheureux », résume-t-il succinctement. Une mère de famille rencontrée chez elle, au bâtiment A, et dont l'appartement est sérieusement touché, dira : « Cette fois, nous avons échappé à la mort de justesse, la prochaine fois on ne sait pas. » Un sentiment qui en dit long sur l'état psychologique d'une population qui a désappris ce que signifie la paix, version algérienne.


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