Hier, c'était toute une facette showbiz du mythe du rêve américain qui a célébré ses 50 bougies, en même temps que sa queen of pop consacrée. Loin en arrière. Au moment où la simple expression d'une volonté inébranlable, un brin arriviste et quasi visionnaire, a changé la face du monde musical. Car tout bascule le jour où Madonna, pourtant élève aux dispositions intellectuelles remarquables, décide de quitter l'université ainsi que Bay City et la grisaille industrielle de son Michigan natal pour prendre la route du sud. Quelques centaines de kilomètres plus bas, c'est à New York qu'elle pose ses valises et commence à bercer son rêve : devenir danseuse. Une décision kamikaze qui lui vaut de se voir couper les vivres par son père : son épopée dans la grande pomme, elle la commence avec... 35 dollars en poche. Si d'autres éminents artistes sont partis de rien et ont conquis beaucoup, on ne peut voler à Madonna sa détermination féroce qui n'a d'égal que son féroce entrain pour la gym, désormais ! Ecrasée par le poids de Big Apple, elle survit en écumant les petits boulots, avant de reprendre la danse et de se frayer un chemin dans le background musical, en devenant batteuse puis chanteuse du groupe Breakfast Club. Elle montera sa propre formation, qui ne tiendra le choc que quelques mois. Une tentative pas si infructueuse que cela : au lendemain de la dissolution de Emmy & The Emmys, elle fait écouter une cassette à une productrice, qui va déceler son incroyable don scénique. Quelques concerts bariolés plus loin, la Madone, qui a tapé dans l'œil des professionnels à coups de tenues choc et d'énergie type pile électrique, signe chez un grand label (Sire Records, filiale de Warner) : Everybody, premier 45-tours de la chanteuse, déferle dans les nightclubs. Quelques mois plus tard, en 1983, c'est l'heure du premier album, dont le succès accouche de nouveaux singles et autant de hits : Holiday, Lucky Star. C'était il y a 25 ans ! La suite fait partie de la discothèque mémorielle de tout individu né au cours des 50 dernières années et pourvu d'oreilles en état de marche : le sulfureux Like a virgin, le pragmatique Material Girl (qui renvoie forcément à son parcours...) puis la confirmation avec Papa don't preach, True Blue, Open Your Heart et La Isla Bonita. A révolution auditive, immense révolution visuelle. Un peu trop au goût des bonnes mœurs de l'époque. Thématiques sensibles, sexualité exhibée, Madonna fait exploser les eighties, sans laisser le temps de l'adaptation. La reine de la pop a désormais tendance à hybrider les couleurs qui ont fait son succès, et celles qui fonctionnent aujourd'hui, pour rester à la page : les albums Music, American life, Confessions on a dance floor et Hard Candy (composé avec la crème de la musique actuelle, Justin Timberlake, Timbaland, Danja et Pharell Williams) en attestent. Happy birthday Madonna ! Magical girl ! In Purepeople.com
