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Patrimoine : La Kissarya de Tlemcen comme au moyen-âge
Publié dans El Watan le 20 - 08 - 2008

Situé au cœur de la ville de Tlemcen, le quartier de la Kissarya conserve, à ce jour, sa vocation commerciale acquise depuis le Moyen-Âge, époque où cette cité du nord-ouest algérien était le carrefour du commerce international en Méditerranée.
Construite sous les Zianides, la Kissarya avait une enceinte crénelée comportant deux portes, à présent disparues, et couvrait une superficie d'environ cinq hectares où activaient quelque 2000 commerçants et artisans. Le quartier fut détruit à la fin du XIXe siècle par l'administration française qui n'a épargné qu'un seul axe principal, la rue piétonnière, où règne jusqu'à présent une activité commerciale très intense. Constituée de nombreux magasins spécialisés dans la bijouterie et l'habillement traditionnel, la Kissarya enregistre durant l'été, période propice à toutes les réjouissances familiales, une importante affluence où dominent les femmes à la recherche du plus beau trousseau, caftan ou caraco pour la future mariée.
Les petits magasins alignés sur les deux côtés de la rue piétonne proposent, pour ce faire, une variété de ces habits « typiquement tlemcéniens » ou supposés tels et qui relèvent souvent de collections de haute couture, donc relativement coûteux. Un caftan tlemcénien, brodé de fil d'or (fetla et mejboud) est cédé en cette période de fêtes nuptiales entre 60 000 et 100 000 DA l'unité. Un caraco de qualité supérieure ne négocie, quant à lui, à quelque 50 000 DA, tandis que la « foukiya », une robe d'origine marocaine, s'échange entre 20 000 et 30 000 DA l'unité. « Malgré leur cherté, ces habits relèvent de la nécessité, sinon de l'obligation », assène, péremptoire, une cliente rencontrée sur les lieux. « Il est impensable, affirme-t-elle, qu'une jeune fille de Tlemcen qui doit convoler en justes noces ne compte pas dans son trousseau un caftan, une foukiya et plus si possible... ».
Profitant de l'aubaine, les commerçants de la Kissarya exposent divers produits de luxe, sachant bien que la période est propice pour les écouler plus vite, y compris parce que de nombreuses femmes émigrées en Europe et ailleurs mettent à profit leur séjour au bled pour acquérir ce genre d'habits traditionnels pour leurs multiples besoins d'ici et d'outre-mer. Le mouvement ne s'arrête pas de la journée et il est souvent difficile de se frayer un chemin dans ce lieu rendu encore plus exigu par la présence massive de vendeurs à la sauvette qui exposent, à même le sol, une multitude d'effets vestimentaires bon marché.
En dépit de l'ouverture, un peu partout dans la ville, de grands et beaux magasins spécialisés, une majorité de Tlemcéniennes continue de jeter son dévolu sur les petites échoppes de la Kissarya, sans doute par habitude mais aussi parce qu'elles y ont l'embarras du choix et que les commerçants « savent être magnanimes et plus patients avec les femmes », confie l'une d'elle avec un sourire malicieux qui en dit long sur les exigences féminines.


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