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La crise entre la Russie et la Géorgie : Nouveau palier dans la tension
Publié dans El Watan le 25 - 08 - 2008

La Russie entend pousser la contradiction jusqu'à son extrême limite, à supposer qu'une fin est prévue, tant la tension ne fait en fin de compte que s'exacerber. C'est ce qu'appelle communément le processus de balkanisation, lequel, et les faits le prouvent actuellement, est loin de s'achever.
C'est l'émiettement de certaines régions, avec ce qui constituait dès février dernier une réponse du berger à la bergère. Il s'agissait de la proclamation d'indépendance de Républiques ou d'entités ayant décidé de faire sécession. En ce sens, la proclamation d'indépendance du Kosovo allait inévitablement être suivie par d'autres, avec, disait-on déjà à l'époque, un fort soutien sinon la bienveillance de la Russie. Cet acte va se jouer aujourd'hui avec l'examen par le Parlement russe d'une possible reconnaissance par Moscou de l'indépendance des territoires séparatistes de Géorgie, moins de trois semaines après l'échec de l'offensive militaire de Tbilissi pour reprendre le contrôle de l'Ossétie du Sud. Une reconnaissance par la Russie de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie constituerait un camouflet pour la Géorgie et s'apparenterait à un retour de bâton pour les Européens après la reconnaissance du Kosovo. Des experts estiment cependant que la Russie n'ira pas aussi loin, le flou autour du statut actuel d'autonomie des deux Républiques séparatistes pro-russes arrange Moscou. Le sort de ces deux régions sera débattu au cours d'une session extraordinaire dans les deux chambres du Parlement, la Douma et le Conseil de la Fédération.
Le chef de la chambre haute, Sergueï Mironov, a affirmé, dès mercredi, que le Conseil de la Fédération était « prêt à reconnaître le statut d'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie », mais moyennant « une décision en ce sens du président russe ». Dmitri Medvedev a déclaré pour sa part que la Russie « reconnaîtrait » et « garantirait » sur la scène internationale « toute décision » des Abkhazes et des Ossètes sur leur statut. Jeudi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a toutefois brouillé les cartes en déclarant qu'une reconnaissance éventuelle des deux Républiques par Moscou dépendrait du comportement du président géorgien pro-occidental, Mikheïl Saakachvili. Peu après l'offensive géorgienne en Ossétie du Sud, repoussée par une intervention massive de l'armée russe, cette République séparatiste ainsi que celle de l'Abkhazie se sont empressées d'appeler Moscou à les reconnaître. Tbilissi a aussitôt dénoncé un risque de « colonisation » par la Russie de ces territoires qui ont unilatéralement proclamé leur indépendance au lendemain de la chute de l'URSS au début des années 1990, mais n'ont été reconnus jusqu'ici par aucun pays. Si l'Etat russe reconnaissait leur indépendance, il aurait ensuite la possibilité de les annexer, scénario possible au moins pour l'Ossétie du Sud qui rejoindrait ainsi l'Ossétie du Nord au sein de la Fédération de Russie.
Aux yeux de l'analyste Evgueni Volk, de la fondation américaine Heritage, le vote du Parlement russe aura pour seul raison d'être de donner une « légitimité » à une décision qui sera en fait prise au Kremlin. « Généralement, c'est fait par les canaux diplomatiques. Le ministère des Affaires étrangères déclare simplement qu'il a reconnu un Etat étranger », relève Mikhaïl Alexandrov, chef du département du Caucase à l'Institut d'études sur la CEI (ex-URSS moins Etats baltes) à Moscou. Selon lui, « la Douma va probablement se contenter d'adresser une recommandation » en vue de leur reconnaissance.
Un autre spécialiste du Caucase, Andreï Vachtchenko, qui a conseillé la Douma, pense que la Russie ne reconnaîtra pas ces deux territoires séparatistes, comme s'y sont toujours refusé les Occidentaux. Moscou « préfère qu'ils aient un statut non défini », une situation floue qui « empêcherait la Géorgie de rejoindre l'Otan », adhésion à laquelle la Russie est farouchement opposée, affirme M. Vachtchenko. La Russie « sera très satisfaite si ce sont deux Etats pseudo-indépendants », renchérit le spécialiste de droit constitutionnel Suren Avakian, comparant ces deux territoires au nord de Chypre, reconnu seulement par la Turquie. Le maximum que ces Républiques puissent espérer obtenir, avance de son côté un ancien député de la Douma, Gueorgui Tikhonov, « c'est un statut non défini, comme Taïwan par exemple ». Les deux territoires rebelles auraient alors « des représentations dans d'autres pays mais pas d'ambassades », ajoute-t-il. Mais tout compte fait, ce ne sont là que de simples supputations, car l'essentiel est dans ce vent de séparatisme que de nombreux Etats européens refusaient pourtant de cautionner, craignant, il est vrai, pour leur propre existence. Une boîte de Pandore a donc été ouverte. Qui pourra la refermer ? Et surtout à quel prix ?


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