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La foi en Dieu face au paradoxe du narcissisme (2e partie et fin)
Publié dans El Watan le 07 - 09 - 2008

En élargissant cette théorie, Freud a été amené à penser que la schizophrénie était une modalité du narcissisme, car la schizophrénie ou la paranoïa sont un narcissisme secondaire, qu'on retrouve dans les maladies mentales graves où le sujet s'enferme dans un monde imaginaire, dans lequel il est en proie au délire avec un fantasme le plus parlant de la régression narcissique, qui est le fantasme de la destruction du monde, où avec de tels fantasmes, le malade se construit un monde intérieur dans lequel il peut vivre pour autant et il ne sortira jamais de son délire sauf par la voie d'une vraie foi pour faire le bien comme celle de croire en Dieu parce que la guérison des malades narcissiques par la foi en Dieu est souvent dans des regroupements religieux des miracles prononcés.
Pour Freud, la psychanalyse est en principe neutre par rapport à la religion car celle-ci affirme cependant aussi qu'en tant que doctrine de l'inconscient psychique, elle peut devenir indispensable à toutes les sciences traitant de la genèse de la civilisation humaine et de ses grandes institutions telles que la religion et l'ordre social car du point de vue de la psychanalyse, la religion est comprise comme un destin collectif dans l'histoire de la culture et comme une fonction psychique dans le rapport individuel au monde parce que malgré la diversité des religions, elles sont apparemment souvent fausses l'une par rapport à l'autre mais elles restent malgré les différentes critiques antagonistes, vraies chacune en elle-même.
Pour la religion, la foi est une intuition spirituelle de la présence de Dieu au fond de nos cœurs mais ne s'agit pas d'une expérience produite par les sens comme il ne s'agit pas d'une expérience psychique dont l'objet serait donné par l'intelligence ou l'imagination parce qu'il ne s'agit pas non plus de la simple expérience de notre intériorité, car l'expérience de la foi est l'intuition spirituelle de l'altérité divine qui nous donne à chaque instant d'exister en tant que sujet personnel puisque la foi est un concept universel parce que avant même que l'homme n'y soit religieux ou irréligieux et avant même que l'homme ne se considérait comme catholique, protestant, juif ou musulman, l'homme était déjà engagé dans des problèmes de foi puisque nous étions déjà concernés par ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue bien que le plus souvent nous cherchions à aimer et à être aimés, à honorer et à respecter ce qui a le pouvoir de soutenir notre être puisque dans les sens anciens, le langage de la foi n'était pas ce qui correspond à notre terme moderne de croyance car la foi impliquait un alignement du cœur, de la volonté, un engagement de la loyauté et de la confiance.
Même si la foi est plus profonde et plus personnelle que la religion, la croyance peut être une des manières dont la foi s'exprime, mais on n'a pas la foi dans une proposition ou un concept puisque la foi est une relation de confiance et de loyauté à la transcendance (Dieu), car l'être humain dans sa quête du « Bonheur » n'épargnera aucun effort dans la recherche du bien-être. Dans un monde où les hommes civilisés pensent que les appartenances religieuses et claniques empêchent l'émergence de l'individu, pour faire partie du village planétaire, il faut avant tout savoir apprendre à tolérer la foi des autres car si pour les Occidentaux, l'Islam, en tant que nouvelle foi en Dieu, est comme un dinosaure et ressemble à une survivance, qui voudrait ramener le monde entier vers leur obscurantisme moyenâgeux, la foi en Islam est avant tout la croyance qu'il n'y a qu'un Dieu puisque l'Islam serait une voie d'accès au bonheur spirituel, loin de se cantonner dans le cultuel pur parce que l'Islam se soucie de l'intelligence du cœur et des élans de l'âme car les pratiques religieuses de l'Islam sont une union du croyant avec lui-même et avec ses semblables pour se transcender vers Dieu « Allah » parce que la prière est une médiation solitaire pour retrouver « Dieu », mais c'est aussi un acte social qui met l'être en relation avec les autres.
L'Islam ne s'apparente ni au capitalisme ni au socialisme et condamne le gain et le profit au détriment des autres car la religion musulmane fait primer le social sur l'acte religieux même et défend les droits du citoyen quels que soient sa race, sa religion ou son sexe, comme le confirme la parole du Prophète Mohamed (QSSL) qui disait : « Si vous êtes juge de vos semblables, rendez justice en toute équité car il n'y a pas de différence entre Arabe et Persan sauf en droiture et dans la profondeur de sa foi. » Parce que l'Islam, qui se proclame de l'universalisme abrahamique, qu'il a toujours protégé, l es autres croyances, et en particulier les monothéistes, puisque même en cas d'agression, les musulmans devraient respecter les préceptes des versets coraniques qui leur ordonnent en leur disant : « Combattez dans le chemin de ceux qui vous combattent et n'agressez point », car il n'y a « pas de contrainte dans la religion ».
Au moment où la religion semble avoir du mal à survivre dans la plupart des sociétés démocratiques, au point de se demander si vraiment elle serait incompatible avec la démocratie, l'Islam continue à porter en lui-même son renouvellement au point de devancer la première religion du monde en nombre de croyants, puisque aujourd'hui l'Islam a plus d'un milliard d'adeptes et cela grâce au large éventail de l'interprétation que lui confère le génie de la langue arabe et à ses optiques humanistes, qui avaient déjà étonné les historiens même en ses débuts lorsque l'Islam avait conquis en un laps de temps d'un demi-siècle, plus de territoire et d'adeptes que le Christianisme en un siècle. Parce que pour l'Islam tous les apports des autres civilisations sont considérés comme un enrichissement et que pour les musulmans, il n'y a pas de civilisation supérieure ni de civilisation inférieure, que la propagation spontanée et rapide de l'Islam est souvent oubliée d'être mentionnée dans les manuels de l'histoire contemporaine malgré que l'Islam a toujours été solidaire des autres religions du livre même s'il les contrecarre sur certains points comme la Trinité dans la religion chrétienne, puisque pour l'Islam, Moïse, Jésus où Mohamed (QSSL) sont les promoteurs d'une pensée divine source du bonheur humain.
Ce sont bien les manipulations humaines qui ont faussé l'idéalisme suprême de ces religions révélées, d'où ont découlé tant de périodes sombres. Si en Janvier 2008 à Madrid lors du forum visant à contrer « l'intolérance, le radicalisme et le fondamentalisme », l'alliance des civilisations prétendait démontrer qu'il existe des voies pratiques de collaboration entre le monde islamique et le monde occidental qui démentent l'idée supposée d'affrontement inévitable entre civilisations et cultures, il est encore difficile de parler de confiance mutuelle, de tolérance, d'amitié interculturelle sur le terrain car il est encore impossible de traduire ces mots en actions malgré que le dialogue d'aujourd'hui n'est plus seulement un luxe intellectuel mais une nécessité urgente car les enjeux sont immenses et que la nécessité de dialoguer est devenue pressante parce que la terrible intolérance dont souffre le monde d'aujourd'hui, victime d'attaques, d'assassinats et d'atrocités massives qui sont commises au détriment en premier lieu de tous les bienfaits que l'Islam a su donner à l'humanité à travers son histoire, même si les barbaries que commettent les fanatiques des différents bords des religions monothéistes et des idéologies nihilistes, ne sont ni prétendues manifestations rationnelles de lutte de l'Orient contre l'Occident ni une confrontation entre l'Islam, le judaïsme et la chrétienté mais seulement la représentation abjecte et abominable de la barbarie la plus cruelle et irrationnelle contre la civilisation humaine, par la voie de la faille narcissique du désastre fanatique loin de la foi réelle en Dieu.
L'auteur est ancien élève de l'école des sciences philologiques de la Sorbonne


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