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Cinéma : 33e Festival de Toronto
Un chef-d'œuvre argentin
Publié dans El Watan le 14 - 09 - 2008

Le précédent film de Carlos Sorin Historias Minimas a fait le tour du monde. La Ventana (la fenêtre) aussi sûrement. L'histoire se passe aujourd'hui en Patagonie. Antonio, le maître d`une grande hacienda, est arrivé à la fin de sa vie.
Toronto (Canada) De notre envoyé spécial
Soigné par sa gouvernante Maria Del Carmen et par une jeune domestique Emilse, Antonio ne quitte plus le lit et sa grande solitude est troublée seulement quand le médecin vient en visite et avec lequel il a de longues discussions, des échanges littéraires passionnés. Un jour, le docteur prend un livre dans la bibliothèque et on voit que c'est l'histoire de l'Infamie de J-L Borges, dans l'édition originale. Antonio offre l'ouvrage à son médecin qui est si étonné d'avoir un tel livre précieux entre les mains.
Pendant ce temps, la maison est en pleine agitation. Pablo, musicien célèbre, fils d'Antonio revient d‘Europe, il faut que tout soit prêt pour cette visite tant attendue, chambre d'hôte, champagne… Antonio veut aussi quitter exceptionnellement son pyjama et mettre de beaux habits. Soudain, il ouvre la fenêtre de sa chambre et la beauté de la pampa est si irrésistible qu'il s'évade, il met ses chaussures et son chapeau et part dans l'immense paysage de la Patagonie. On le retrouvera plus tard allongé dans la prairie. On le ramène à l'hacienda. C'est le signe de la fin.
Epoustouflante, baignée de grâce et de poésie. La lumière, la musique, la sonorité de la langue espagnole, le rythme lent du récit (on entend le tic-tac de l'horloge) : tout concourt à cette atmosphère bergamienne où les souvenirs de l'enfance et les rêves se mélangent dans l'irrémédiable solitude de la fin d'une vie. La Ventana est en effet du niveau de Bergman et de son chef-d'œuvre Les Fraises Sauvages à qui il fait continuellement penser.D'un puissant récit de l'écrivain uruguayen Ornetti, le cinéaste allemand Werner Shroter a tiré un film de deux heures très sombre : Nuit de chien, où l'acteur algérien Mostefa Djadjam joue le rôle d'un ministre d'un pays mystérieux et très inquiétant où les citoyens payent de leur chair et de leur sang la cruauté des clans qui s'affrontent avec une violence sans égale.
La mise en scène de Shroeter, combative, effrénée, dans une veine stylistique éblouissante, ne cache rien des traumatismes, des frayeurs, des actes révoltants et du chaos qui règne dans ce pays imaginaire (on voit un tableau de Goya) où l'on peut pourtant y reconnaître les multiples conflits qui déchirent aujourd hui notre monde. Pascal Gregory, le grand acteur français, dans le rôle central parcourt de bout en bout le récit et son personnage de médecin, résistant, humaniste nous guide à travers ce labyrinthe où la force brutale, les persécutions, les abus de pouvoir sont les seuls maîtres de la situation.
C'est un thème récurrent chez Werner Shroeter : la fragilité des individus sans défense face à la brutalité, au cynisme et à la monstruosité des puissants au pouvoir. Nuit de Chien nous montre pendant deux heures un déchaînement de violence carrément bestiale dont les victimes innocentes sont ces habitants de la ville qui attendent sans espoir une place dans le bateau pour fuir. Lundi soir, on est sorti très secoué de la salle Varsity du Festival de Toronto par la force de cette œuvre singulière.


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