Avec un seul CEM pour plus de 800 collégiens, la commune de Béni H'midène connaît une rentrée des plus difficiles pour la saison 2008-2009. Samedi, premier jour de la rentrée scolaire, les premiers signes de surcharge des classes ne sont pas passés inaperçus au collège Rabah Lahnèche. Le passage au système des réformes pour la première année moyenne a fait exploser le nombre des élèves ayant réussi les examens de 6ème et de 5ème au mois de juin dernier. Du coup, le seul établissement qui accueille aussi les élèves de toutes les contrées éloignées d'une des communes les plus pauvres de la wilaya, se retrouve avec 12 classes en première année moyenne. « Sachant que l'établissement compte déjà 4 classes de 2ème année, 3 classes de 3ème année, en plus des 3 classes de 4ème année, l'infrastructure n'est plus en mesure d'assurer à ses élèves des cours dans des conditions acceptables », notera un enseignant. On parle déjà des classes de 42 élèves alors que la moyenne ne dépassait pas les 32 collégiens durant les années écoulées. « Cette situation a causé une énorme gêne pour l'administration de l'établissement qui s'est trouvée désarmée face à ce flux important, d'autant que la construction d'un nouveau lycée, tellement attendu à Béni H'midène, traîne toujours », notera avec amertume un parent d'élèves. Il a fallu recourir au transfert de 3 classes de 4ème année moyenne, vers une annexe du centre de formation professionnelle pour alléger la pression sur le CEM Rabah Lahnèche. Pourtant, on a bien annoncé l'ouverture de cet établissement pour cette rentrée scolaire, mais il paraît que la cadence avec laquelle sont menés les travaux ne permet pas d'avancer des prévisions optimistes. Ce sera regrettable pour les lycéens de la commune de Béni H'midène, contraints de faire le déplacement vers Hamma Bouziane ou Zighoud Youcef, et parcourir une trentaine de kilomètres quotidiennement dans des conditions pénibles, sachant qu'il n'y a pas de transport scolaire pour les élèves de Béni H'midène, dont la majorité sont issus de milieux pauvres, alors que les quelques transporteurs privés n'arrivent même pas à satisfaire la demande de la population.
