Dans une wilaya où le cachet agropastoral est considéré par tous plus comme une fatalité que comme une simple vocation à défaut de certaines reconversions possibles et attendues comme la petite et moyenne industrie, on tente malgré tout de relancer des activités liées à l'artisanat traditionnel. Une chambre de l'artisanat et des métiers a ainsi ouvert ses portes en septembre de cette année à Oum El Bouaghi et englobe la wilaya de Khenchela, en vue de recenser dans une première phase le plus d'artisans ayant les qualifications nécessaires et résidant de ce fait en zone rurale. Les dossiers retenus en fonction d'autres critères permettront l'octroi de moyens de financement puisés dans un fonds d'aide et de soutien destiné aux bénéficiaires. Les chambres d'agriculture et les Caisses nationales d'allocations chômage (CNAC) sont également concernées par ce programme de développement, initié par le ministère de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat, et encouragé, par ailleurs, par certaines institutions internationales comme le MEDA ou l'Onudi dans une perspective d'ouverture puis d'intégration au commerce mondial. S'ils n'ont pas la prétention de concurrencer d'autres produits industriels hautement plus technologiques, ces PME relevant du secteur artisanal participeront du moins au développement durable dans les zones rurales et par le maintien des populations. La chambre de l'artisanat d'Oum El Bouaghi compte sur l'aide locale avec le hall d'exposition-vente de ses produits et la coordination de tous les opérateurs touristiques de la région.
