Après l'annonce des USA de consacrer 700 milliards de dollars à son plan de sauvetage pour endiguer la crise financière, le groupe des sept pays les plus industrialisés (G7) a favorablement accueilli, hier, les mesures prises par les Etats-Unis, qualifiées d'« extraordinaires ». « Nous accueillons très favorablement les mesures extraordinaires prises par les Etats-Unis pour améliorer la stabilité des marchés financiers et faire face aux craintes concernant le crédit, en particulier leur plan de mise en place d'un programme destiné à faire sortir les actifs non liquides qui déstabilisent les institutions financières », écrivent les ministres des Finances du G7 dans un communiqué commun publié à l'issue d'une conférence téléphonique. Les membres du G7 ont exprimé leur disponibilité à prendre « les mesures nécessaires » à la stabilité du système financier mondial. « Nous sommes prêts à prendre, individuellement ou collectivement, toutes les mesures nécessaires pour assurer la stabilité du système financier », ajoute le communiqué. Par ailleurs, de nombreux parlementaires américains ont exprimé leur méfiance quant à la fiabilité du plan de sauvetage du système financier décrété par le gouvernement US. Face à ce scepticisme, George W. Bush, le président américain, a prévenu ces députés, estimant que « l'absence d'action aurait des conséquences importantes » pour l'économie américaine. « Les Américains attendent de voir si les démocrates et les républicains, le Congrès et la Maison-Blanche peuvent s'entendre pour résoudre ce problème avec l'urgence qu'il mérite », a-t-il précisé dans un communiqué, avant d'inviter ces mêmes parlementaires à mettre la main à la pâte : « En travaillant ensemble, je suis convaincu que nous pouvons ratifier la loi nécessaire pour éviter des dégâts durables sur notre économie et faire face à ce défi unique auquel nous sommes confrontés aujourd'hui. » Les modalités exactes du fonctionnement de ce plan attendent d'être approuvées par le Congrès américain. Tous les regards restent rivés sur le Congrès, qui devrait rendre son verdict dans les prochains jours. Il y a lieu de rappeler que face à l'ampleur de la crise financière provoquée par l'effondrement du marché des prêts immobiliers à risques américains, les Etats-Unis ont décidé de réagir en annonçant, depuis début septembre, un certain nombre de mesures pour prévenir le crash. Le secrétaire au Trésor, Henry Paulson, a ainsi annoncé la création d'un fonds spécial doté de 700 milliards de dollars. Sa mission : racheter aux banques leurs actifs non liquides. Aussitôt annoncé, le plan de sauvetage américain a permis aux places financières de souffler après une folle semaine.