Située à 40 km au sud de la daïra de Lakhdaria, la commune de Guerrouma, continue à attendre ses beaux jours. Sa population souffre ainsi le martyre d'insuffisances criardes à tous les niveaux. Face aux multiples problèmes qu'elle endure au quotidien. Cette commune demeure par ailleurs, l'une des régions qui a subi les affres du terrorisme intégriste durant la décennie noire. Devant l'ampleur de la situation, des dizaines de familles ont fuit leurs maisons. « Nous avons vécu le martyre et les pouvoirs publics n'ont pas opté pour la réalisation des projets de développement pour permettre au moins aux familles de regagner leurs localités, ceux qui ont les moyens sont allés s'installer ailleurs et nous, nous sommes livrés à nous-mêmes », lancent des citoyens rencontrés lors de notre passage. Au chef-lieu communal, des habitants de cette paisible agglomération se plaignent de l'insuffisance de plusieurs commodités. Au menu, pénurie d'eau potable, pistes impraticables et absences d'infrastructures tous secteurs confondus. Seulement un projet est en cours d'exécution, à l'image de la réalisation de 120 logements pour les familles des zones touchées par l'extension du barrage de Koudiat Acerdoun de Mâalla (Lakhdaria). Le projet des 120 logements n'a pas encore vu le jour et d'ailleurs, selon notre source, trois entreprises se sont succédé pour la réalisation dudit projet, a indiqué un technicien de suivi des projets. Selon notre information les familles qui habitent le village de Zouttra, à 2 km du chef-lieu communal est classé zone sinistrée car étant sous haut risque d'éventuel lâcher du barrage de Koudiat Acerdoun. Des citoyens indiquent qu'ils ne sont pas encore logés et ils n'ont pas touché aucune indemnisation. Par ailleurs, le secteur de la santé est en détresse, en témoigne, l'état sinistré de l'unique salle de soins qui s'y trouve. L'infrastructure sanitaire, en question, accuse, selon les dires des habitants de plusieurs commodités. « En 2005, une femme a accouché dans un tracteur, au moment où nous venions de l'acheminer vers l'hôpital de Tablat, dans la wilaya de Médéa, vu l'absence d'ambulance », enchaînent-ils. Un autre problème accentue au plus mal, la vie des habitants de la commune de Guerrouma, c'est celui de l'eau potable. Face à cette rude situation, les familles s'approvisionnent de l'oued Isser, puisque l'eau continue à manquer et coule timidement dans les robinets. Le chômage aussi gagne du terrain, les jeunes se trouvent sans métier et sans aucune occupation. Ils lancent un appel aux pouvoirs publics, notamment au wali de Bouira de prendre au sérieux le cas de leur commune.
