A la traîne depuis le lancement des travaux en mai 2002, le chantier du port de pêche d'El Marsa vient de bénéficier d'une enveloppe supplémentaire de 100 milliards de centimes, nous a appris une source bien informée. Cette rallonge vient s'ajouter aux 300 milliards déjà engloutis par cette infrastructure qui n'atteint un taux de réalisation que de 80 % depuis sept ans. Ce retard, qui est dû à des considérations techniques et financières, avait, rappelons-le, poussé le ministère des Travaux publics à prononcer la résiliation du marché avec l'entreprise publique de réalisation, la Sotramo, et son remplacement par Meditram. Celle-ci s'est heurtée, elle aussi, à l'absence de crédits pour relancer les travaux restants estimés à moins de 30%. On croit savoir que la nouvelle dotation va lui permettre enfin de reprendre le chantier et d'en accélérer la cadence afin de livrer le projet au courant du premier semestre de 2009. Le nouveau port devrait accueillir une centaine d'embarcations entre chalutiers, sardiniers et petits métiers. Situé dans une zone riche en ressources halieutiques, il représente un outil de premier plan pour la relance de l'activité de pêche et la création d'une dynamique socioéconomique dans une région frappée de plein fouet par le chômage galopant et le phénomène de la harga vers l'autre rive de la Méditerranée. Par ailleurs, nous apprenons, de source sûre, que la commission nationale des marchés a tranché en faveur de l'entreprise publique Cosider pour la réalisation du débarcadère de la commune voisine de Sidi Abderrahamane. Un autre soumissionnaire avait introduit un recours sur des aspects de l'offre financière du marché, dont l'enveloppe s'élève à 140 milliards de centimes. Le règlement de ce contentieux est donc de nature à débloquer un autre projet en instance de lancement depuis six mois. Là aussi, les professionnels du secteur attendent avec impatience le démarrage d'une telle œuvre aux retombées positives sur la situation de cette commune côtière.
