Le montant des exportations algériennes hors hydrocarbures s'est établi à 1,62 milliard de dollars durant les dix premiers mois de l'année en cours contre 1,3 milliard de dollars en 2007, a révélé, hier, Mohamed Benini, directeur général de l'Entreprise nationale de promotion des exportations (Algex), lors d'un point de presse consacré au premier Salon de l'exportateur prévu entre les 23 et 26 février 2009 à Alger. Les exportations en produits agricoles frais et manufacturés représentent uniquement 50 millions de dollars, a-t-il précisé. Le volume des exportations hors hydrocarbures pourrait atteindre le chiffre de 2 milliards de dollars vers la fin 2008, ajoute encore M. Benini. Cette augmentation de 20%, que ce responsable qualifie de « spectaculaire », aurait pu être plus importante s'il n'y avait pas eu de « glissement des monnaies ». Le DG d'Algex a fait, cependant, un état des lieux critique sur les opérations d'exportations, relevant au passage de nombreuses contraintes qui rendent l'action d'exportation difficile. « Les opérations d'exportation n'ont pas eu pleinement leurs résultats en raison notamment de la difficulté des procédures », a-t-il déploré. Aussi, il regrette que les dispositifs d'aides à l'exportation restent, eux aussi, insuffisants. « Les transactions doivent être acceptables dans le temps et les formalités devront être améliorées au même titre que les régimes douaniers », a-t-il plaidé. Usant d'un ton critique, le DG d'Algex estime que la maîtrise de l'information, de la technologie et de la compétitivité ne se décrète pas. L'orateur a mis l'accent sur la nécessité de diversifier les exportations algériennes agricoles, lesquelles ne dépassent pas 25 millions de dollars par an alors que les capacités algériennes s'élèvent à 430 millions de dollars par an. Présentant le prochain Salon de l'exportateur, le conférencier a appelé les pouvoirs publics à investir davantage dans l'organisation de salons à l'étranger pour donner une bonne image du produit algérien. « Alors que nos voisins organisent une soixantaine de salons à l'étranger, nous, on n'arrive à monter qu'une quinzaine de foires et de salons ailleurs. C'est insupportable », s'est-t-il indigné. Même son de cloche chez Rachid Gasmi, premier responsable de la Safex.
