Les parents d'élèves du CEM Djemaâ réitèrent leurs inquiétudes quant à la persistance des conditions difficiles de scolarité dans l'établissement. « Nos enfants, au nombre de 530, vivent un véritable calvaire en matière de restauration, notamment ceux résidant dans les villages Boussoumeur, Iachourene, Lekhmis, Ighil n'Tsemlelt, distants de 5 à 6 km du lieu d'implantation de l'établissement. La configuration géographique du lieu d'implantation du CEM (relief accidenté, région quasiment isolée) d'une part, et l'absence de moyens de restauration d'autre part, compliquent davantage la scolarité des élèves mais affecte aussi négativement la situation socio professionnelle du corps enseignant », explique-t-on dans une missive adressée à la direction de l'éducation, au wali et aux autorités locales. Ces difficultés, ont, dans le passé, mis à rude épreuve la stabilité et le bon fonctionnement de ce CEM, ce qui s'est traduit par des taux d'échec scolaire importants, fait savoir M. Zerari, président de l'association des parents d'élèves. Notre interlocuteur reconnaît néanmoins qu'« une nette amélioration des résultats scolaires a été enregistrée dernièrement grâce aux efforts consentis par le personnel administratif et enseignant, mais le manque de moyens n'est pas pour le maintien de cette cadence », s'inquiète-t-il. En l'absence de cantine scolaire et d'espace à l'extérieur du CEM où les collégiens peuvent casser la croûte, ces derniers sont contraints d'envahir les ruelles du village pour se frayer un coin et déjeuner dans des conditions aléatoires, notamment en hiver où ils sont livrés aux aléas du temps, expose-t-on en substance dans une déclaration. Les parents d'élèves rappellent que leur association avait déjà sollicité à maintes reprises l'inscription d'une cantine dont le terrain aurait déjà été localisé par la commission instituée à cet effet. A noter que les élèves du CEM Tasga vivent le même problème d'absence de demi-pension. Le projet de réalisation d'une cantine scolaire au profit de l'établissement serait inscrit mais se heurterait à la contrainte du manque d'assiette foncière.
