L'opération de remorquage du bateau Batna, échoué le 14 novembre 2004, a débuté hier dans la journée. Aidé de quatre bateaux remorqueurs, le navire a quitté la plage des Sablettes à Alger où il s'était échoué lors de la tempête de l'année dernière et qui aura coûté la vie à plusieurs officiers. Sur les lieux, quelques policiers quadrillent le terrain « pour assurer le bon déroulement des opérations », affirme l'un d'entre eux. Hormis quelques badauds assemblés devant le spectacle, la plupart des hommes sont sur le Batna. Le soleil brille, la mer est calme et donc propice à ce genre de manœuvres. Combien d'hommes sont sur le navire ? « Ce n'est pas une affaire d'hommes, mais de technique », renseigne-t-on auprès de la CNAN. « Il doit y avoir 7 hommes par remorqueur », finit-on par lâcher. C'est sans grande précision que cet attaché à la CNAN reviendra sur le sujet. Que va-t-on faire du navire ? Quelle est sa prochaine destination ? Autant de questions que la compagnie de navigation n'a pas été encore en mesure d'élucider. « Ce qui importe, c'est de déséchouer le Batna en usant d'un maximum de précautions. Ensuite, une fois au large, nous aviserons du chantier où le remorquer », explique un responsable. Et les manœuvres sont délicates, « il s'agit dans un premier temps d'évacuer l'eau de mer que contient le navire pour le rendre plus léger. Puis peut-être arrivera-t-on à l'aide de deux groupes électrogènes à réveiller les moteurs », précise-t-on. Le déballastage devrait prendre du temps car le Batna est un gros navire de 25 000 t. Hier, c'est avec beaucoup de minutie que les opérations se déroulaient. Le Batna est un bateau qu'il convient de récupérer et son échouage au niveau des Sablettes complique la situation. Le sable et les rochers sont autant d'ennemis à la coque ou aux hélices. S'agissant du Béchar qui a coulé aux alentours de l'Amirauté, un avis d'appel d'offres a été lancé pour le remonter.
