Une quinzaine de travailleurs, relevant du filet social, de la Direction des œuvres universitaires (DOU), sise au quartier Zitoun, à Saïda, ont observé, avant-hier, un sit-in pour protester contre leur «exclusion» et leur «marginalisation». Ils se disent victimes de «hogra» et affirment que «le favoritisme règne en maître dans le procédé de recrutement des permanents». Un recrutement, d'après eux, qui doit être réservé, du moins en principe, à ceux qui triment depuis plus d'une dizaine d'années tout en percevant la modique paye mensuelle de 5400 DA du filet social. Mme Sabrina, une des protestataires, témoigne : «Je suis divorcée avec 2 filles à ma charge et je touche 5400 DA par mois. Le recrutement se fait suivant les coups de pouce et l'intervention de forces occultes. Ce sont des gens qui n'ont jamais travaillé qui curieusement sont recrutés.» Selon le chef de service des ressources humaines de la DOU, M. Hazab, la réglementation a bel et bien été respectée : «Ce sont eux qui ne se sont pas informés pour passer le concours à Daoud (40 km de Saïda).» Même son de cloche chez la directrice de la Fonction publique, Mme Seghier Meriem : «Nous avons publié l'annonce sur le site de la Fonction publique suivant la réglementation. Il y a eu les tests d'entretien pour 9 postes de gardien, avec 37 participants, et pour les OP niveau 1, 23 postes avec 66 candidats qui se sont présentés.» Les protestataires, qui ont observé un second sit-in devant le siège de la wilaya avant-hier, ont tiré à boulets rouges sur leur direction. «Nous travaillons avec eux depuis de très longues années. Ils auraient dû afficher la date du concours. Nous ne sommes pas formés pour suivre ce qui s'affiche sur les sites internet ou les réseaux sociaux».