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Communiqué de l'ancien président de la république
Publié dans El Watan le 14 - 01 - 2009

Tout récemment, quelques titres de la presse nationale ont rapporté l'information selon laquelle ma probable candidature à la prochaine élection présidentielle était non seulement envisageable mais assortie de certaines conditions, qu'il me paraît être inopportun, voire inélégant de citer dans le présent communiqué. Effectivement, de nombreux citoyens de différentes régions du pays m'ont fait l'insigne honneur d'être leur hôte et m'ont offert la courtoise opportunité de m'entretenir avec eux sur un sujet en rapport avec la prochaine élection présidentielle dont ils estimait l'importance acquise et la perspicacité évidente.
Très touché par toutes ces marques de confiance et ces innombrables élans de sympathie à l'endroit de mon humble personne, je voudrais en premier lieu adresser à l'ensemble de ces citoyens l'expression de mes plus vifs remerciements et les assurer de ma perpétuelle gratitude car profondément convaincu que leur démarche procède de ce légendaire esprit patriotique de l'Algérien et de sa fabuleuse prédisposition à s'assumer dès lors qu'il s'agit de défendre une cause en laquelle il croit. Néanmoins et pour des raison que j'estime être suffisamment objectives pour convaincre, je me dois de rappeler, et ce, en conformité avec l'esprit de mon discours du 11 septembre 1998 et de mon communiqué de presse du 6 janvier 2004, quelques idées-force s'y rapportant pour lever toute équivoque quant à mon appréhension de la pratique démocratique, mon approche de l'exercice de l'acte politique et ultimement ma perception de l'intérêt supérieur de l'Algérie. En effet, c'est dans des circonstance exceptionnelles et particulièrement difficiles que j'ai accepté de prendre en charge les affaires de l'Etat en 1994, avec un certain nombre d'objectifs, tous essentiels de mon point de vue, pour le redressement du pays par notamment le rétablissement de la sécurité des personnes et des biens, la mobilisation citoyenne de toutes les forces vives de la nation, la restauration de l'édifice institutionnel, la relance de la dynamique du développement économique et social, et enfin redonner à l'Algérie la place qui est la sienne dans le concert des nations.
Le rétablissement de la sécurité des personnes et des biens avait exigé d'engager une lutte vigoureuse et déterminée contre la violence qui s'installait sous la forme d'un terrorisme sauvage dont le but n'était autre que la déstabilisation de l'Etat républicain et la destruction du potentiel économique du pays. L'assassinat de milliers de citoyens, d'agents de l'Etat, d'hommes de culture et de lettres, qui procédait de cette même logique de destruction, visait également à vider la société algérienne de sa substance vivifiante et de sa sève nourricière. Cette exigence assumée et partagée par la quasi-majorité des citoyens avait permis à l'Algérie de se sauvegarder et de renouer avec la confiance en soi. Cette confiance, qui s'est confortée pas le retour de milliers d'Algériens au sein de leurs familles au titre des mesures de clémence « loi sur la Rahma », avait démontré que la voie empruntée par beaucoup de jeunes Algériens crédules était une impasse sans issue aucune. Le redressement du pays exigeait la mobilisation non seulement des forces armée mais également celle, citoyenne, de toutes les forces vives de la nation pour venir à bout de cette hydre terroriste qui n'a cessé d'attenter au caractère sacré de la vie humaine et d'endeuiller l'Algérie chaque jour davantage, mettant en péril sa cohésion sociale. C'est dans cet esprit que le dialogue fut engagé, entretenu et consacré comme cadre de concertation privilégié avec tous ceux et celles parmi les Algériens et Algériennes qu'interpellait le devenir de l'Etat-Nation « Algérie ».
C'est justement dans ce cadre de concertation privilégié que s'est organisée l'élection présidentielle de 1995 et que s'est tenue en 1996 la conférence de l'entente nationale dont les travaux furent couronnés par l'adoption, en sus de la déclaration finale, des textes relatifs aux avant-projets de l'amendement de la Constitution, de la loi organique relative aux partis politiques et de la loi organique relative au code électoral. C'est dans ce même cadre que fut également adopté le calendrier de tenue des élections législatives et locales. Cette adhésion participative de la quasi-majorité des acteurs de la vie nationale avait permis à l'Algérie de surmonter de grandes difficultés et d'aller de l'avant pour envisager d'autres conquêtes bien plus précieuses. La réalisation de ces objectifs a constitué, sans aucun doute, un tournant majeur dans la résolution de la tragédie qu'a endurée notre nation.
Au plan économique et social, la question de la relance de la dynamique du développement était au cœur de l'œuvre de redressement national et de toutes les préoccupations, elle était celle qui avait le plus d'importance car il y allait du devenir même du pays. La signature des accords avec le Fonds monétaire international avait permis à l'Algérie de contourner la situation de quasi-cessation de paiement à laquelle elle s'était retrouvée confrontée, pour des raisons antérieures à cette période, et avait pu, avec le concours de cadres algériens intègres et compétents, surmonter une situation des plus périlleuses pour notre pays. C'est par cette voie, incontournable à l'époque, que pouvait s'entrevoir et se projeter la relance de la dynamique de développement national. L' austérité économique était, de fait, devenue une règle de conduite nationale avec laquelle il ne fallait aucunement transiger mais œuvrer de manière à atténuer au maximum les effets de la crise sur le niveau de vie des citoyens, constituait tout également une préoccupation permanente.
Sur le plan extérieur, malgré son esseulement face à une crise multidimensionnelle des plus redoutables depuis l'indépendance nationale, l'Algérie peut aujourd'hui s'enorgueillir de s' être dignement comportée hier. L'Algérie n'avait en rien entamé ses positions de principe sur les grandes questions internationales. C'est en comptant essentiellement sur ses propres capacités et ses potentialités intrinsèques que l'Algérie a pu faire un retour mérité sur la scène mondiale.
Forte de l'expérience de cette période des plus cruciales de son existence et aguerrie par les enseignements que sait prodiguer l'histoire en pareille circonstance, l'Algérie se doit de se tourner résolument vers l'avenir et de souscrire à une phase nouvelle empreinte d'une pratique démocratique réelle et d'un exercice sain de l'acte politique. Un authentique Etat de droit doit nécessairement reposer sur des institutions fortes parce qu'étant elles-même l'émanation de la volonté populaire librement exprimée. Œuvrer à réaliser cet objectif suprême demeure, de mon point de vue, la condition incontournable à satisfaire pour que la notion d'intérêt supérieur de l'Algérie soit le cœur battant de toute décision qui viendrait à engager l'avenir du pays et le devenir de la nation.
Enfin et tout en renouvelant le témoignage de mon profond respect et celui de mon immense estime à l'ensemble des citoyens qui ont sincèrement voulu susciter ma candidature à la prochaine consultation électorale, je voudrais saisir cette opportunité pour rappeler à l'opinion publique algérienne que ma décision annoncée le 11 septembre 1998 d'organiser une élection présidentielle anticipée ne résultait pas d'une manœuvre politique ou d'une pression quelconque, interne ou externe, comme elle n'était pas dictée par l'accumulation de difficultés insurmontables. Elle rejoignait, en fait, ma profonde conviction qu'une démocratie ne saurait s'établir véritablement et s'ancrer sans donner une chance à l'alternance au pouvoir et qu'un développement économique équilibré et bénéficiant à toutes les couches de la société ne saurait être durable en dehors de la pratique effective de la démocratie et sans le strict respect de la volonté populaire. En décidant, en toute liberté, de renoncer définitivement à ma carrière politique, j'ai estimé qu'il était temps que l'alternance se concrétise afin d'assurer un saut qualitatif à nos mœurs politiques et à la pratique de la démocratie, tant était loin de ma conception la notion d'homme providentiel à laquelle je n'ai jamais cru. Vive l'Algérie ! Gloire et éternité à nos valeureux chouhada !


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