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Les charmes discrets de Hadjret Ennous
L'ex-Fontaine du Génie, un petit havre de paix sur la côte cherchelloise
Publié dans El Watan le 28 - 08 - 2018

A mi-chemin entre Cherchell et Gouraya, dans la wilaya de Tipasa, se dresse Hadjret Ennous, la «pierre du milieu», comme la baptisèrent les Turcs en référence à son îlot emblématique. Son nom berbère est «It-Ouamane», la source d'eau, et elle a été rebaptisée Fontaine-du-Génie durant la période coloniale. Mais ses habitants l'appellent tout simplement «Fontaine». Découvrez avec nous les charmes de ce petit joyau de la côte cherchelloise qui offre tous les délices de la mer sans le tapage des grandes stations balnéaires…
Cela faisait un bon moment que l'idée d'explorer la côte cherchelloise nous trottait dans la tête, histoire de voir un peu ce qui a changé in situ et recenser quelques petits bons coins qui valent le détour dans la région. Nous quittons Alger de bonne heure, ce lundi 30 juillet. Une centaine de kilomètres séparent Alger de l'ancienne Césarée.
Le trafic est fluide sur la rocade de Tipasa. Le trajet est agrémenté de paysages apaisants où alternent vergers, vignobles, cultures sous serres et bottes de foin. L'urbanisme ici est nettement moins agressif et envahissant que sur la côte Est. A un moment donné s'élève en perspective, comme un décor de cinéma, on dirait presque un trompe-l'œil, le somptueux Chenoua.
Ainsi, la région est doublement gâtée par la nature, ayant à la fois la bénédiction de la montagne et de la mer. En moins d'une heure, nous voici à hauteur du carrefour qui sépare les routes de Cherchell-Gouraya-Damous de celle de Sidi Amar-El Hamdania. Nous recoupons l'ancienne RN11 au niveau de Oued El Bellaâ. Cherchell est à seulement 3 km. Le trafic se fait tout d'un coup dense et congestionné. 8h30.
Nous voici au centre-ville de Cherchell et ses pierres antiques qui sont soigneusement intégrées au paysage urbain. Nous traversons la ville et ses vestiges sans trop nous attarder. Nous enchaînons sur Sidi Ghiles, Petit Vichy, en frayant au milieu d'une chaussée divinement ombragée, avant de frapper aux portes de Hadjret Ennous.
Celle-ci s'annonce par la fameuse centrale électrique qui est entrée en fonction il y a près de dix ans maintenant, et à laquelle le nom de Hadjret Ennous se trouve intimement associé. Un barrage militaire veille sur l'imposante installation gérée par SNC-Lavalin. Nous longeons ensuite Tamzita (ou Lala Mzita selon certaines graphies), l'une des plages principales de cette commune balnéaire.
Celle-ci compte également deux autres plages phares : Veau Marin et surtout Gounini, la plus courue de la région. Sans oublier la plage centrale de Hadjret Ennous qui donne sur l'îlot emblématique de la ville, et dont le nom vernaculaire est «Ay-Zirth», variante berbère de «Tigzirt» (petite île ou îlot).
«La Pierre du milieu»
Nous sommes d'emblée captivés par les charmes de cette petite ville clean et lumineuse qui offre tous les délices de la mer sans le tapage des grandes stations balnéaires. Nous décidons dès lors de jeter l'ancre ici pour aujourd'hui et de prendre le temps d'apprécier ce petit havre de paix en nous promettant de revenir au plus vite poursuivre l'exploration de la région, notamment du côté de Messelmoune et Sidi Semiane.
Hadjret Ennous, anciennement Fontaine-du-Génie, et que ses habitants appellent simplement «Fontaine», compte environ 3000 âmes, nous dit le maire, Mohamed Ahfir (RCD).
Elle jouit d'une bande côtière de 7 km. Son urbanisme est simple : elle est constituée de deux blocs de constructions séparées par la RN11 qui continue jusqu'à Ténès et au-delà. La partie haute est coiffée par des collines et des bosquets touffus, tandis que la partie basse flirte avec la Méditerranée. La ville est dominée par le mont du Koob et sa vieille carrière.
Mais le repère géographique et toponymique que vous ne pouvez pas rater à «Fontaine», c'est incontestablement son îlot tutélaire que nous venons d'évoquer, et qui est situé à une cinquantaine de mètres de la rive centrale.
On apprendra rapidement que c'est à ce petit îlot que Hadjret Ennous doit son nom. «C'est une appellation qui a été donnée à la localité par les Turcs. C'est par rapport à cet îlot», indique le maire, avant de poursuivre : «Il y a deux versions : certains disent que cet îlot est situé au milieu de la côte algérienne qui fait 1600 km.
Mais la version la plus plausible est qu'il est au milieu de la distance qui sépare le port de Gouraya du port de Cherchell.» De fait, la localité qui, rappelle-t-on, relève de la wilaya de Tipasa, est située à équidistance entre Cherchell et Gouraya, soit 14 km de chacune des deux villes. Et elle est à 34 km à l'ouest de Tipasa.
Du mont du Koob aux pavés de Paris
Quant à l'origine de l'appellation française, Fontaine-du-Génie, M. Ahfir explique : «Il y a une eau de source qui descend de la montagne. Les Français ont fait un captage de cette eau et ont construit une fontaine où puisaient les camions du génie militaire colonial.»
L'élu RCD nous apprend que l'ancien nom de cette localité, le nom autochtone d'origine berbère, est It-Ouamane (orthographié aussi «Tit-Ouamane» dans certains écrits), la source d'eau. «Cela date d'avant l'arrivée des Turcs et des Français», précise le P/APC. Mohamed Ahfrir nous fait part dans la foulée de son souhait de restituer à la ville son nom berbère.
La localité était connue depuis l'époque romaine pour ses carrières de granit. En témoigne cette haute colonne érigée au bord d'une place, sur le boulevard du 1er Novembre 1954, et qui porte cette inscription : «Cette colonne tirée par les Romains des carrières de la montagne de granit où elle était enfouie a été extraite du sol et fut érigée sur la place de Fontaine-du-Génie en décembre 1883...».
Un téléphérique reliait les carrières du mont du Koob à un embarcadère pour acheminer les blocs de granit qui devaient être ensuite chargés sur des navires et partir vers Marseille, et de là vers Paris.
«La pierre d'ici a servi pour fabriquer les pavés de Paris, ainsi que ceux de la rue Larbi Ben M'hidi à Alger, et le port d'Alger également, ainsi que le port de Marseille», affirme M. Ahfir. Aujourd'hui, la carrière est exploitée par l'entreprise Egeco (Entreprise générale de construction), créée en 1970 par Omar Ramdane, l'ancien président du FCE.
«La centrale électrique est notre principale ressource»
Comme nous le disions, ces dernières années le nom de Hadjret Ennous fait immédiatement penser à la centrale électrique construite et exploitée par SNC-Lavalin. Elle a été mise en service en 2009. La «centrale thermique à cycle combiné» qui fonctionne au gaz naturel, est d'une capacité de 1227 MW.
Elle est qualifiée de «plus important projet de l'industrie électrique qui soit engagé en Algérie» par le PDG de Sonelgaz, comme le rappelle fièrement sur son site officiel la société «Sharikat Kahraba Hadjret Ennous» qui en assure la gestion (http://skh-dz.com/).
Il faut dire que depuis son entrée en fonction, la centrale a beaucoup fait parler d'elle, en raison notamment des rapports «électriques» (sans mauvais jeu de mots) entre la direction et le syndicat des travailleurs de l'entreprise. La centrale a également été citée dans le cadre des scandales financiers qui ont défrayé la chronique ces dernières années, et auxquels le nom de l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, et de Farid Bedjaoui, ont été mêlés.
En mars 2013, la justice a ouvert une enquête sur les conditions d'attribution du marché de construction de la centrale thermique à SNC-Lavalin (voir : «La justice ouvre le dossier d'un contrat de 826 millions de dollars», in El Watan du 20 mars 2013).
Pour sa part, Mohamed Ahfir nous dira : «La centrale électrique est notre principale ressource», en précisant que la taxe perçue par l'APC dans le cadre de la TAP, la taxe sur l'activité professionnelle, «tourne autour de 4 milliards de centimes».
Sinon, c'est comme la plupart de nos villes côtières : ça travaille un peu l'été, et ça rame le reste de l'année. A l'endroit de l'ancien embarcadère, une placette a été sommairement aménagée (la Place du 5 Juillet) en attendant la réalisation d'une esplanade. Une aire de jeux assortie de quelques kiosques et buvettes pour les visiteurs de passage meublent la place. Des enfants s'amusent entre balançoires et toboggans.
«En fin de journée, c'est beaucoup plus animé», nous dit un riverain. Des blocs de béton servent de brise-lames pour parer aux hivers houleux. Un bâtiment en blanc et bleu, visiblement de construction récente, est vide.
C'est un centre commercial construit par la commune et que l'APC envisage de transformer en établissement d'hébergement, la localité ne disposant pas d'hôtel. Généralement, les gens recourent à la location auprès de particuliers.
Les tarifs varient entre 7 millions et 15 millions de centimes par mois durant la haute saison. Mais les bailleurs affichaient déjà complet en juillet. «Moi-même j'ai cherché une maison à louer pour un ami algérois, je n'en ai pas trouvé», confie le maire. La population de la commune, dit-il, «double voire triple» en été avec l'affluence estivale.
Une auberge de jeunesse, seule structure d'hébergement
Un autre bâtiment flambant neuf attire notre attention : c'est une école de voile. Elle a été inaugurée le 5 juillet dernier seulement. En contrebas du bâtiment, des pêcheurs s'emploient à parquer leurs barques sur une petite crique faute d'abri. «Nous n'avons même pas un quai», se plaint Abdelkader, un jeune pêcheur de 20 ans. «Il nous manque un port de pêche pour protéger nos barques.
Par mauvais temps, la mer est démontée et peut les emporter», prévient-il. «A chaque fois, on doit démonter le moteur et le trimballer jusqu'à la maison. Je le traîne sur une brouette et c'est pénible.» Et de lancer : «Si je trouve un emploi stable, je ferai les deux. Ça te permet de garantir ta journée, et le travail de la mer devient du plaisir.»
Sur une plateforme qui surplombe l'îlot et le petit port se dresse une auberge de jeunesse. C'est l'unique structure d'hébergement de la ville. Elle est fonctionnelle depuis 2009. «L'auberge compte 10 chambres d'une capacité globale de 50 lits», indique Djamel Makhtour, cadre gestionnaire au sein de cet établissement qui relève de la DJS. Le tarif appliqué est de 500 DA par lit et par nuitée. «On reçoit beaucoup de gens des wilayas du Sud», indique notre interlocuteur. «Nos portes sont ouvertes à tout le monde.»
Après avoir cassé la croûte dans un petit restaurant sur l'avenue principale, nous nous dirigeons vers la plage Gounini, à la sortie ouest de la ville. On s'arrête en amont sur un belvédère qui domine la plage. L'esplanade comprend un manège pour enfants, une cafétéria ainsi qu'un restaurant à la déco rustique au milieu d'une pinède. Les deux établissements ont chacun une terrasse offrant une magnifique vue sur la mer.
Une stèle élevée au bord de la route immortalise une embuscade de l'ALN qui a été tendue ici même en octobre 1956. Il y avait très peu de monde dans ce relais à notre passage. «Le soir, c'est plus vivant», déclare un membre du staff.
On nous explique que l'opérateur privé qui exploite ce site souhaite réaliser un projet hôtelier à l'intérieur de la ville de Hadjret Ennouss pour pallier le manque d'infrastructures d'hébergement dans la région, mais «ils ne l'ont pas laissé travailler», déplorent ses collaborateurs. De son côté, le P/APC regrette l'emprise des blocages administratifs sur l'investissement et un certain cafouillage dans la délimitation de la ZET.
«Je travaille seulement en été»
A l'entrée de la plage de Gounini, le fluet gardien de parking dispatche les véhicules après avoir encaissé les 100 DA de frais de stationnement. La plage connaît une affluence plutôt moyenne en cette fin juillet. «Le week-end, par contre, dès 11h, il n'y a plus de place», affirme le jeune homme en indiquant que le parking est d'une capacité de 180 véhicules. «Il y a des familles qui passent le week-end entier sous les tentes», ajoute-t-il.
«Les gens viennent d'Alger, de Cherchell, Blida, Médéa, des environs surtout... Ici vous êtes tranquille, c'est familial, kayen el horma, c'est sécurisé», proclame le gardien de parking. Il confie : «Moi, je suis de Sidi Ghilès. Ça fait dix ans que je tiens ce parking.
Quand j'ai commencé en 2005, il n'y avait pas un chat qui osait passer la nuit ici.» Il loue cet espace auprès de l'APC à raison de 30 millions de centimes pour tout l'été. «Je bosse quatre mois sur la plage, le reste de l'année, j'ai un commerce. Je vends des détergents», dit-il.
Samir, autre prestataire qui gère une cafétéria et propose accessoires de plage et location de tentes, affirme avoir payé 75 millions de centimes le bail d'exploitation de la plage qui court sur deux mois pour pouvoir proposer ses services. «Nous, on loue auprès de l'APC.
Ils ont séparé les lots buvettes, parking et location de parasols», explique Samir. «Les clients paient en moyenne 800 DA pour un parasol, une table et quatre chaises. Et c'est 1000 DA si on compte la tente, mais la majorité ramènent leur tente avec eux», détaille-t-il. Samir emploie avec lui neuf personnes.
Il n'est guère sûr de pouvoir entrer dans ses frais. «L'an dernier, j'ai travaillé à perte. Tu paies cash la location, le matériel, et comme l'été est décalé, tu peines à rentabiliser», peste-t-il. «Je suis ici 24 heures sur 24. Le reste de l'année, je chôme. A part la plage, il n'y a pas de travail par ici. Il n'y a que la centrale électrique qui embauche.» Samir pointe l'enclavement de la commune du fait qu'elle n'est desservie que par une seule route : la RN11.
En cas d'affluence ou d'émeute, celle-ci est vite bouchonnée. «Parfois, les gens sont obligés de quitter la plage à 14h pour éviter les embouteillages. Tu as une entrée, une sortie. Si un accident se produit, tu restes bloqué.» Les urgences obstétriques constituent d'ailleurs une source de stress pour les habitants.
On nous a même témoigné de femmes qui ont fait une fausse couche en cours de route, ou telle parturiente qui a rendu l'âme au cours de son transfert à l'hôpital. «Nous n'avons pas de service maternité à Hadjret Ennous, on est sans cesse ballottés entre Sidi Ghilès, Tipasa voire Koléa», déplorent des citoyens.
Première plage éclairée à l'énergie solaire
A la lisière de la bande de sable gris qui forme la plage de Gounini, une équipe supervise des lampadaires fraîchement installés en présence d'un élu, M. Zeraoula. Il s'agit de lampadaires équipés de cellules photovoltaïques. Ils ont été installés par une petite entreprise basée à Cherchell : Sun Watt. Celle-ci a été créée via un financement Ansej par un jeune émigré, Zakaria Iftini, qui a décidé de rentrer au pays pour se lancer dans ce type d'équipements.
On nous assure qu'il s'agit là d'une expérience pilote et que c'est la première plage éclairée avec du solaire. Selon Zakaria, le dispositif comprend 14 points lumineux autonomes à éclairage LED réputé économique et écologique. «Ça remplace l'équivalent de 22 lampes à sodium», nous dit le jeune entrepreneur. De plus, «leur durée de vie est de 12 ans».
Nous quittons la plage de Gounini et continuons, toujours sur la RN11, en direction de Messelmoune, à environ 5 km à l'ouest de Hadjret Ennous. Nous faisons des repérages à Messelmoune en prévision d'un prochain reportage et nous rebroussons chemin.
Retour à Hadjrate Ennous pour faire quelques photos avec la belle lumière de fin de journée. Nous eûmes alors le plaisir de rencontrer Malik Ahfir, alias Miko, jeune musicien de 15 ans extrêmement doué que le grand public a découvert dans l'émission Alhane Oua Chabab.
Le jeune homme à la chevelure lyrique est la star incontestée de Hadjret Ennous. Nous partagerons des moments intenses avec ses délicieux parents, son frère (tout aussi brillant) et ses potes. Sans oublier son canari Arlequin. Ils sont à l'image du peuple généreux de Hadjret Ennous.
Miko prend sa guitare dont il ne se sépare jamais et interprète pour nous Bonjour ma vie d'Amazigh Kateb, son idole (le texte est de Kateb Yacine) : «Bonjour ma vie/ et vous mes désespoirs/ Me revoici aux fossés/ Ou naquit ma misère/ Voici le coin de boue/ Ou dormait mon front fier / Voici ma vie à moi/ rassemblée en poussière…» Bon vent l'Artiste ! Fontaine, nous reviendrons boire de ton eau et manger, à l'occasion, des oursins cueillis avec tendresse...


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