Le PDG de Sonelgaz a révélé, ce jeudi 28 février, que son entreprise est en contact avec le groupe québécois SNC-Lavalin pour vérifier la véracité des informations selon lesquelles cette firme aurait bénéficié de largesses dans l'obtention du projet de la centrale électrique de Hadjret Ennous, à Tipasa. Nous sommes en train de vérifier, y compris auprès de SNC-Lavalin, si un intermédiaire est intervenu sur nos affaires ; et si cela est avéré, nous allons défendre nos intérêts », a indiqué M. Bouterfa à des journalistes en marge de l'ouverture des plis pour des projets de son groupe. En octobre dernier, des sources, avaient indiqué que l'octroi du projet n'avait pas respecté le code des marchés publics. Des manquements qui ont coûté au Trésor public 670 millions de dollars, selon les mêmes sources . En plus du retard dans la réalisation, la firme a bénéficié de nombreuses largesses, dont la gratuité de l'eau de mer pour refroidir les turbines, la gratuité du terrain pour le projet, la majorité dans le capital du projet, la gratuité du transport du gaz vers la centrale et la gratuité du gaz livré à la centrale. Nous n'avons pas relevé d'interventions d'intermédiaires [dans l'attribution de la centrale de Hadjret Ennous]. Mais, s'il s'avère qu'il y a une quelconque intervention qui entrave cette transparence, nous poursuivrons [en justice] la partie concernée », a déclaré M. Bouterfa, cité par l'APS. « Le contrat de SKH [Société Kahraba Hadjret Ennous] a été bien négocié et constitue l'un des meilleurs contrats selon les standards internationaux, et je vous défie de me trouver un contrat de même qualité sur le plan international », lance, M. Bouterfa un défi au journaliste. SNC-Lavalin, qui a obtenu de nombreux projets en Algérie, est depuis quelques jours au cœur d'un scandale lié au groupe Sonatrach.
