Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) envisage trois scénarios pour la présidentielle de 2019. Selon son président, Abderrazak Makri, le parti aura à trancher, avant la fin de l'année, entre trois possibilités : soutien d'un candidat de l'opposition ; boycott du scrutin ; présentation d'un candidat de la formation. «Le conseil consultatif se réunir avant la fin de l'année en cours pour prendre une décision définitive», a-t-il déclaré hier, à l'ouverture de la réunion des instances du parti tenue à Alger. Ainsi, le parti a préféré ajourner sa décision concernant la prochaine élection présidentielle. La veille, le bureau national du MSP avait affirmé, dans un communiqué, qu'il «est concerné» par cette joute. « Le MSP réaffirme qu'il est concerné par la prochaine élection, quelle que soit la forme. Nous donnerons des précisions à l'occasion de la réunion des instances du parti, prévue vendredi 31 août», avait indiqué la direction de ce parti dans son communiqué. En fixant les trois scénarios possibles, le président du MSP écarte toute possibilité de «soutenir un cinquième mandat du président Bouteflika ou un candidat du pouvoir», comme ce fut le cas lors des présidentielle de 1999, 2004 et 2009. Pour Abderrazak Makri, la priorité du parti à présent est de «faire aboutir l'initiative politique lancée récemment» qui, ajoute-t-il, n'«est pas tributaire du scrutin présidentiel». Selon lui, la démarche a suscité «une dynamique politique». «La mouture finale de cette initiative sera élaborée prochainement. Elle sera soumise ensuite à tous les partis», précise-t-il. Le premier responsable du MSP considère que l'initiative a «confirmé la crédibilité de sa vision quant à l'origine de la crise multidimensionnelle que traverse l'Algérie». «Cette vision bénéficie actuellement d'un large consensus au sein de la classe politique», juge-t-il. Dans un communiqué rendu public mercredi dernier, le MSP relève que «la confusion et l'incertitude qui règnent dans le pays» sont la conséquence des «conflits politiques entre les différents clans du pouvoir qui se déroulent dans l'opacité et loin des règles de la démocratie». «Le pays a plus besoin de solutions et non pas de conflits autour du pouvoir. La nationalisme sincère suppose une entente et un rapprochement pour relever le défi du développement du pays pour qu'il puisse concurrencer les pays développés», lit-on aussi dans ce communiqué.