Les négociations portent essentiellement sur la révision des salaires, l'amélioration des conditions de travail par le respect des plannings des dotations en équipement de protection individuelle, la révision du statut de la cokerie… Annaba. De notre bureau Sur le plan social, l'année 2009 s'annonce très difficile pour Arcelor Mittal Annaba. En effet, hier le partenaire social s'est réuni avec la direction générale du complexe sidérurgique Arcelor Mittal d'El Hadjar pour négocier les conditions socioprofessionnelles des travailleurs à l'effet de parvenir à une trêve sociale. Très attendu par les quelque 7000 travailleurs du complexe, ce rendez-vous conventionnel va permettre au syndicat de soumettre à l'employeur sa liste de revendications. Celles-ci portent essentiellement sur la révision des salaires, l'amélioration des conditions de travail par le respect des plannings des dotations en équipement de protection individuelle, la révision du statut de la cokerie et la prime de polyvalence. A chaque fois, selon le syndicat des travailleurs, Bernard Bousquet, PDG du complexe, revenait sur la crise financière internationale qui a affecté le premier producteur mondial de l'acier Arcelor Mittal. Il a également, selon la même source, déclaré : « Ces négociations sont conditionnées par l'aboutissement à un niveau de production de 1,3 million de tonnes d'acier en 2008. Ce niveau est loin d'être atteint pour diverses raisons, dont le mauvais fonctionnement des installations de production. La baisse de vente et des carnets de commandes aggravée par la mauvaise situation de la trésorerie sont d'autres raisons affectant notre volonté à même de répondre favorablement aux revendications des travailleurs. » Ce qui n'est pas pour attendrir la ferme intention du partenaire social qui compte satisfaire les attentes des sidérurgistes. Dans sa réponse, le syndicat a valorisé sa contribution durant ces dernières années. « Notre contribution dans le maintien d'un climat social stable et l'accompagnement de la direction générale durant la période de trêve nous mettent en droit de demander une révision salariale d'autant plus que notre complexe a enregistré de bons résultats financiers durant l'exercice 2007 et le premier semestre 2008. La direction générale a sollicité un délai d'une semaine à l'effet d'étudier notre demande en concertation avec la direction générale du groupe », a indiqué pour sa part Smaïn Kouadria, le secrétaire général, à l'issue de la réunion. Une situation qui fera l'objet aujourd'hui d'une réunion du conseil syndical pour étudier les tenants et les aboutissants des revendications et les dispositions à prendre, le cas échéant. Voilà donc une autre épreuve qui intervient dans un contexte économique des plus difficiles pour le groupe indien. D'autant plus que les travailleurs ont été échaudés par plusieurs nouvelles dispositions prises en fin d'année 2008 dont la rationalisation draconienne des dépenses dans la gestion de l'usine. Des mesures qui venaient en réponse aux relents de la crise financière mondiale frappant de plein fouet le groupe Arcelor Mittal, assorties sur le plan local par des arrêts répétitifs du haut fourneau n°2. Les premiers à en faire les frais étaient, rappelons-le, les entreprises et micro-entreprises qui y activaient dans le cadre de la sous-traitance. Heureusement que les travailleurs et encore moins leurs acquis sociaux n'ont pas été touchés par ces mesures d'austérité.
