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«L'abolition de cette sentence est liée au développement des sociétés»
Journée mondiale contre la peine de mort
Publié dans El Watan le 11 - 10 - 2018

Les participants à une conférence-débat sur la question de la peine de mort, organisée hier au siège du MDS à Alger par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), sont unanimes : «L'abolition de la peine de mort est extrêmement liée au développement des sociétés.»
En effet, le président de la LADDH, Noureddine Benissad, l'avocat Miloud Brahimi et l'ancien président d'Amnesty International, Mohamed Seghir Lakhdari, ont exposé les raisons à l'origine de la résistance à la demande abolitionniste en Algérie, en Afrique et dans les sociétés musulmanes.
«Je suis abolitionniste par nature. L'abolition de la peine de mort est extrêmement liée au développement des sociétés. Malheureusement, nous appartenons à un univers qui connaît une grave régression», explique Miloud Brahimi, en citant des exemples de pays occidentaux, notamment la France, qui ont expurgé cette condamnation de leur législation.
Dans ce sens, l'avocat revient sur le geste de l'ancien président français, François Mitterrand, qui, sous l'influence de son ministre de la Justice, Robert Badinter, a décidé d'abolir la peine de mort dans son pays en 1981.
Poursuivant, Miloud Brahimi revient sur l'attitude des islamistes algériens concernant le débat autour de ce sujet. «En 1993, lorsque l'Algérie a adopté le moratoire sur la peine de mort, les islamistes ne se sont pas exprimés contre la décision. Parce qu'ils étaient des bénéficiaires de ce moratoire.
Une fois la décennie rouge passée, ils sont montés au créneau pour exiger le retour à l'exécution de la peine de mort», explique-t-il, appelant à «se débarrasser du poids de la religion». «Le combat pour l'abolition de la peine de mort est aussi celui de la revendication des droits de l'homme dans leur intégralité», souligne-t-il.
«Il faut remplacer le mot abolition par substitution»
Abondant dans le même sens, Mohamed Seghir Lakhdari estime que «la question de la peine de mort est liée à l'évolution de la conscience sociale». «Pourquoi l'abolition de la peine de mort tarde à intervenir dans certains pays ? Il faut changer le mot abolition par substitution.
Car le poids de la religion pèse encore sur ces sociétés», indique-t-il, précisant que «la loi du talion était appliquée lorsqu'il n'y avait pas de confiance en la justice». L'orateur rappelle aussi que la «loi du talion est antérieure à l'islam» et que «la peine de mort n'existe pas dans la charia».
Soulignant que la région de l'Afrique du Nord résiste encore à la tendance mondiale à l'abolition, Noureddine Benissad indique que l'Algérie est à la 7e place en Afrique en matière de condamnation à la peine capitale. Selon lui, il y a 10 raisons pour l'abolition de la peine de mort qui est appliquée en violation des normes internationales.
«Cette sentence ne garantit pas une meilleure sécurité, elle est inhumaine et cruelle, elle n'accorde pas de justice aux familles des victimes de meurtre, comme elle est inefficace et irréversible», déclare-t-il. Et d'ajouter : «La peine de mort est une vengeance, même si elle vient de l'Etat.»
Modérateur de la conférence, l'ancien député Ali Brahimi rappelle son initiative proposée à l'APN, en 2008, pour l'abolition de cette peine qui a buté sur le refus du bureau de l'APN.
«Le président de l'APN, Abdelaziz Ziari à l'époque, m'avait proposé de limiter l'abolition de la peine capitale aux seuls faits politiques. J'ai décliné l'offre, en lui expliquant que la démarche ne vise pas à amender le code pénal», révèle-t-il.


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