La sûreté de wilaya de Constantine a annoncé, hier, lors d'une conférence de presse, l'arrestation de 7 personnes dont 2 mineurs de 13 et 17 ans à la suite des «actes de dégradation» commis dans la nuit de mardi à mercredi à l'avenue Abdelmalek Kitouni, en plein centre-ville. En réalité, ce qui a été réduit à de simples actes de dégradation a été vécue comme une nuit de terreur par les habitants de cette rue. D'après les témoignages de ces derniers, vers une heure du matin, une bande composée d'une dizaine d'individus, aux visages cagoulés, munis d'armes blanches et accompagnés de chiens est venue perturber leur quiétude en s'attaquant à tous les véhicules stationnés sur leur passage. Trente-neuf véhicules ont ainsi été dégradés. En outre, une personne a été blessée. Les riverains, très remontés contre les services de sûreté «arrivés sur les lieux tardivement», ont protesté le lendemain en bloquant l'accès à leur rue pendant plusieurs heures. Ce que les trois représentants des forces de l'ordre ont réfuté. «Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires, nous avons procédé à la fouille des maisons et à l'arrestation de la majorité des mis en cause», a-t-on expliqué, rappelant que dans ce genre de situation, il fallait d'abord laisser la police scientifique geler la scène de crime, prélever les empreintes et étudier les preuves. Durant la conférence de presse, l'occasion pour faire passer les bilans des mois d'octobre et septembre en matière sécuritaire, très peu d'informations ont été divulguées. La seule confirmation, c'est que l'identification des individus est en cours, sans pour autant connaître avec certitude d'où il venaient ou leurs motivations. «Un règlement de comptes, peut-être», a laissé entendre le commissaire principal Boubakar Yazid, sans trop s'avancer. Comment le centre de surveillance vidéo, inauguré il y a quelques semaines, n'a-t-il pas pu être alerté par un mouvement de foule en plein centre-ville ? Là encore, la réponse se fait attendre.