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Présence du réalisateur et scénariste, Costa Gavras, au Sila : «L'Algérie est mon troisième pays après la Grèce et la France»
Publié dans El Watan le 05 - 11 - 2018

Si le cinéaste, Costa Gavras, est à Alger pour signer son livre Va où il est impossible d'aller, paru en France dernièrement, cela ne l'a pas empêché de venir parler aussi de son parcours cinématographique, déroulé sur une cinquantaine d'années.
En effet, Costa Gavras a animé, samedi après-midi, devant une foule nombreuse, une conférence au niveau de l'Estrade du pavillon G. La rencontre a été organisée par l'universitaire et spécialiste du cinéma, Ahmed Béjaoui. Costa Gavras a rappelé que sa relation avec l'Algérie a commencé il y a cinquante ans grâce au film Z, tourné en Algérie en 1969, ayant remporté au nom de l'Algérie l'Oscar du meilleur film étranger en 1970. Depuis, sa relation avec l'Algérie ne s'est pas interrompue. Pour rappel, le scénariste a réalisé plusieurs autres œuvres avec le soutien de l'Algérie.
Il considère d'ailleurs l'Algérie comme son troisième pays après la Grèce et la France. Costa Gavras affirme qu'il a voulu adapter en 1969 au cinéma le roman du journaliste grec, Vassilis Vassilikos, Z, qui était à cette époque-là exilé en France en raison de son engagement politique.
«Pendant que des pétitions et des sit-in se faisaient au niveau de l'ambassade de Grèce en France, je me suis dit que la seule chose que je puisse faire c'est d'adapter le roman au cinéma. J'ai commencé à travailler avec l'écrivain espagnol pour réaliser le scénario et distribué les rôles à d'excellents comédiens, mais personne ne voulait financer le film ni me laisser le tourner dans une ville.
Un jour, Jacques Perrin, qui connaissait l'Algérie, m'a dit : «Est-ce qu'Alger pourrait te servir de ville pour ce film. Je lui ai dit allons voir. Nous sommes venus voir et cela correspondait parfaitement à ce que je voulais. Le président Houari Boumediene a validé le film. Ils nous ont octroyé toutes les facilités, mais pas d'argent, car le pays était à sa sixième année d'indépendance en 1968.
On a pu faire le film dans les meilleures conditions possibles. Le film a reçu beaucoup de prix dans le monde entier. Il est arrivé pour les Oscars. La France n'a pas envoyé ce film pour la représenter aux Oscars, mais c'est l'Algérie qui l'a présenté. Nous avons eu deux Oscars après six nominations.
C'est grâce au succès mondial de ce film que j'ai eu, par la suite, une liberté formidable en faisant une une vingtaine de films en France et à Hollywood. Ma relation avec l'Algérie est une relation de travail, mais aussi sentimentale très profonde, qui dure depuis 50 ans et qui continuera jusqu' à la fin de ma vie.» Concernant son livre, Va où il est impossible d'aller, l'auteur révèle qu'il s'agit du récit de l'arrivée d'un jeune Grec en France. Ce dernier est contraint de quitter son pays par manque de perspectives d'avenir.
Gosta Gavras rappelle que son récit s'apparente à son propre vécu. Au moment où il quitte son pays natal, entre 1955 et 1956, la Grèce est en pleine crise sociale et politique. «La seule façon, dit-il, de pouvoir faire des études, c'était de venir dans un pays comme la France où les études étaient gratuites. Ce livre est le récit de cet accueil en France». Le livre Va où il est impossible d'aller est truffé d'anecdotes, de récits et de rencontres.
A l'image de cette fabuleuse rencontre avec le président chilien, Salvador Allende, en 1973. «C'était un grand personnage. Un démocrate qui a été éliminé par le pouvoir. Il ressemblait à un docteur de campagne avec ses grosses lunettes. Il parlait de son pays avec un amour qui m'avait bouleversé. Je suis resté depuis sur sa politique de ce qu'il a voulu faire», témoigne-t-il. Dans son livre, Costa Gavras revient également sur son œuvre cinématographique. Chacun de ses films est lié à un moment de passion par rapport à une situation donnée.
Il explique comment est né chaque film. Costa Gavras avoue qu'à un moment donné de sa carrière cinématographique, il est retourné vers un cinéma plus intimiste, comme Clairs de femme, tourné en 1979. «J'ai voulu me pencher sur des films intimes, plus personnels, qui me touchaient profondément.
Je pense qu'il y a des choses intimes qui peuvent être importantes pour les spectateurs, pour la découverte d'un autre monde. Il faudrait dire que j'ai toujours fait des films qui sont des spectacles avant tout. Ce ne sont pas des discours politiques ni des cours académiques ou universitaires. Depuis l'Antiquité, le théâtre et le cinéma ont fait des spectacles liés aux problèmes de la société. C'est cela que j'essaye de faire suivant cette mouvance du cinéma», explique-t-il.
En sa qualité de président de la Cinémathèque en France, Costa Gavras avoue qu'il a accepté d'y siéger, car c'est avant tout un lieu qui sauve les films. «La Cinémathèque française détient plus de 48 000 films, avec pas moins de 1500 films visionnés par année».


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