Elles reculent de plus en plus et font que l'espoir de survie de l'agriculture s'amenuise avec le temps. En effet les terres cultivables à Ath Vouali, 45 km à l'est de Bouira, sont soumises à une incroyable action érosive du fait du passage de l'oued Sahel sur leur rive. Chaque hiver, en période de crues, ce sont d'impressionnants pans de terre qui sont inévitablement charriés et emportés vers la mer. Cette terre ancestrale recélant de précieuses richesses durant les années 1960 en fournissant des fruits et des légumes alors d'une renommée nationale, connaît un déclin qui donne des sueurs froides aux cultivateurs qui l'ont héritée de leurs parents et âprement restaurée à la force de leurs bras ou moyennant des bêtes élevées à cet effet. A présent, ils ne peuvent que voir ce trésor qui leur prodiguait autrefois des pêches d'une qualité sans égales et des piments convoités même par nos émigrés à l'étranger, s'évaporer chaque jour davantage. Le comité du village a longuement défendu cette cause à l'échelle locale avant de se résoudre, faute de réponses adaptées au phénomène, d'envoyer même une requête pour demander l'aide de la présidence de la République. Ces ruraux qui désirent renouer avec le travail de la terre afin de prendre leur destin en main ne veulent ni plus ni moins que l'installation par l'Etat d'un système de gabionnage qui prémunit leurs berges de l'action destructrice du cours d'eau.