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L'étau se resserre autour de Khartoum
Publié dans El Watan le 27 - 07 - 2004

Ni les rapports alarmants des organisations humanitaires, qui ont séjourné dans les camps de la mort au Darfour ou bien dans les camps de réfugiés à la frontière avec le Tchad voisin, ni les pressions internationales sur le gouvernement de Khartoum pour trouver une solution à cette crise, qui tourne au génocide, n'ont pu changer quoi que ce soit à l'équation de la crise du Darfour sous son double aspect politique et humanitaire. Le régime militaro-islamiste du général Omar El Bachir a voulu gérer la crise du Darfour comme il avait géré la rébellion du Sud de la Spla (Armée de libération du Sud-Soudan), en privilégiant la solution militaire imposée aux Soudanais pendant plus de 20 ans avant de connaître son épilogue le 7 janvier 2004 à la faveur de l'accord intervenu entre le gouvernement de Khartoum et la rébellion sudiste sur le partage des richesses, principalement sur les revenus pétroliers. Alors que les forces gouvernementales étaient en train d'en découdre avec la rébellion du Sud, un autre conflit éclate en 1996 dans le Darfour-Ouest, une des trois entités administratives composant la région du Darfour. Les populations, d'origine arabe et celles d'origine non arabe, se sont affrontées dans une guerre civile impitoyable qui s'est soldée par environ 50 000 morts et près de 1,2 million de personnes ayant quitté leurs foyers dont 200 000 réfugiés qui échoueront à la frontière avec le Tchad. La rébellion s'organise autour de deux mouvements armés : le Mouvement de libération du Soudan (AMLS) et le Mouvement pour la justice et l'égalité (MJE). Les milices Janjawides progouvernementales font régner la terreur dans la région du Darfour pour punir les populations locales accusées de velléités sécessionnistes. L'armée régulière leur prête main-forte en envoyant l'aviation perpétrer des raids sur les villages du Darfour en mars 2003. Fief de la rébellion armée, le Darfour-Nord sera particulièrement ciblé par les bombardements de l'aviation. Le 8 avril 2004, un accord de cessez-le-feu est signé à N'Djamena au Tchad portant sur l'arrêt des hostilités pour une durée de 45 jours renouvelables, la facilitation de l'acheminement de l'aide humanitaire aux populations sinistrées, le désarmement des milices et la libération des prisonniers politiques. Le régime de Khartoum est épinglé par les organisations non gouvernementales, ainsi que par le Haut Commissariat de l'Onu pour les réfugiés qui n'hésitent pas à parler «de crime contre l'humanité.»
La pression internationale s'accentue
Devant la gravité de la situation, le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan avait effectué une visite au Darfour. Il obtint des autorités soudanaises l'engagement d'œuvrer rapidement à la concrétisation des termes de l'accord de cessez-le-feu signé entre Khartoum et les mouvements rebelles. Les Américains s'impliquent dans le conflit en dépêchant dans la région le secrétaire d'Etat américain Colin Powell. Sous la pression internationale et avec l'aide de l'Union africaine, des négociations s'engagèrent à Addis-Abeba le 15 juillet dernier. Les mouvements rebelles réitèrent leurs conditions contenues dans l'accord de cessez- le-feu pour s'asseoir à la table des négociations. La rencontre tourna court, les mouvements rebelles réclament le transfert du lieu des négociations vers un autre pays. L'étau se resserre autour du régime de Khartoum. Le vote jeudi dernier par le Congrès américain d'une résolution qualifiant de «génocide» ce qui se passe au Darfour et appelant les Etats-Unis à intervenir militairement, y compris de manière «unilatérale» au Darfour, a introduit une nouvelle donne dans la gestion de ce conflit qui échappe désormais au gouvernement soudanais. Les autorités soudanaises ont rejeté ces menaces et appelé par la voix du secrétaire général du Congrès national (CN), le parti au pouvoir, à la mobilisation générale avertissant que le Soudan ne restera pas les bras croisés en cas d'intervention. Le Soudan, qui est déjà dans le collimateur pour figurer sur la liste noire des pays soutenant le terrorisme international établie par les Américain aura bien du mal à convaincre la communauté internationale que la crise du Darfour est une crise strictement humanitaire née d'une situation de pauvreté et de famine. Et que les revendications politiques, pour une juste répartition des richesses portées par les mouvements rebelles, ne sont que pure invention de groupuscules à la solde de l'étranger.


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