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Polémiques autour du marché de l'Art
Arts plastiques
Publié dans El Watan le 18 - 02 - 2009

Très louable initiative que celle entreprise conjointement par Krid Mohamed, le chef du département des Arts plastiques, et Nordine Belhachemi, l'artiste peintre oranais, agissant au nom du CRASC, qui auront organisé une journée d'étude et de réflexion sur le marché de l'art en Algérie.
La rencontre a eu lieu au niveau de la bibliothèque centrale où de nombreux enseignants et étudiants du département des arts plastiques avaient pris place. C'est Ahmed Krid, le nouveau et dynamique chef du département, qui, prenant la parole à la suite de Nordine Belhachemi –, l'artiste peintre oranais qui parlera d'emblée d'anarchie –, fera un discours fort interpellateur à l'intention des participants. Parmi ces derniers, on notait la présence du critique d'Art Ali Hadj Tahar et de l'inamovible Abdelhamid Arroussi, responsable de l'Union des arts culturels. Il y avait également, assis dans les premiers rangs, un panel d'artistes peintres de Mostaganem, à l'instar du très vigilant Mohamed Oulhaci, du néo-miniaturiste Hachemi Ameur, de Djeffal Adlène, de Slimane Chérif et du jeune et prometteur Saïd Debladji.
Etaient également présents la précieuse miniaturiste Fatima-Zohra Kheddim ainsi que Saïd Chender. Usant d'un langage tantôt imagé tantôt très direct, Ahmed Krid parlera, avec beaucoup d'empathie, des peintres algériens et de leurs difficultés à trouver des débouchés pour leurs œuvres, suggérant que l'absence de galerie d'art et la rareté des salles d'exposition constituent incontestablement un frein à l'émergence d'un marché de l'Art. Parlant de Baya, Khadda, Korichi ou Issiakhem, dont la réputation artistique n'est point surfaite dira-t-il, l'orateur soulignera leur confrontation, voire leur soumission à un marché de l'Art aux règles commerciales implacables. Ajoutant que la relation entre l'homme et l'Art est codifiée par l'appropriation par le biais du marché de l'Art que Ali El Hadj Tahar, dans une très longue intervention, fera remonter l'émergence à la Hollande du 18ème siècle.
Mettant en exergue le fait que l'art, dans son acception occidentale, n'apparaît que durant le 15ème siècle, le conférencier soutiendra que si le marché de l'Art n'a pas émergé en Italie ou en France, qui en sont les véritables berceaux, cela est dû au fait que l'émergence d'œuvres de taille plus réduite au niveau des pays bas le mettra plus aisément à la portée de la bourgeoisie locale dont la richesse provenait essentiellement du florissant commerce d'épices et autres condiments en provenance d'Asie.Ce sont les commerçants et les négociants hollandais qui seraient à l'origine de la création du premier marché de l'Art, achetant des œuvres de formats plus réduits pour en décorer leurs somptueuses demeures. Ensuite, il parlera de la naissance des grandes maisons londoniennes que sont Sotheby's et Christie's, respectivement en 1774 et 1776, qui vont totalement révolutionner le marché de l'Art.
Revues d'art
A. Krid qui a souligné l'existence de plusieurs revues d'art tant en Tunisie qu'au Maroc, contrairement à l'Algérie dont le secteur en est totalement dépourvu, Ali Hadj Tahar rappellera que, durant les années 70, il existait l'hebdomadaire « Algérie Actualité » dont la rubrique culturelle était animée par plusieurs journalistes spécialisés chacun dans un domaine bien précis, déplorant cette situation que, de son côté, Abdelhamid Arroussi avait quelques instants auparavant tenté de minimiser. Usant d'une langue très incisive à l'endroit de son contradicteur, Ali Hadj Tahar réfutera la thèse selon laquelle cette décadence serait à mettre au crédit exclusif de la décennie noire, ajoutant qu'il y a bien autre chose derrière cette érosion de la création artistique et du marché de l'Art. Parlant des autres aspects de la vie culturelle, il rappellera qu'en 1962, l'Algérie possédait plus de 460 salles de cinéma alors qu'à l'époque, l'Angleterre n'en avait qu'une centaine.
Le marché Algérien
Aujourd'hui, dira-t-il, nous n'avons plus qu'une dizaine de salles qui fonctionnent selon le standard du 35 mm, réfutant totalement le système vidéo et ses corollaires qui ne peuvent être assimilés à du cinéma. Il dira que le marché du film constitue également une part importante du marché de l'Art, faisant allusion aux USA et au Maroc dont les recettes liées au film s'élèveraient à 500 millions d'euros /an, dont une partie proviendrait des tournages de films publicitaires ou autres. Ce qui lui permettra d'aborder élégamment les effets du patriotisme économique appliqué à l'art et à la culture. Notamment au niveau des USA qui absorbent plus de 12 milliards de dollars, soit 60% du marché mondial, en achetant, quasi exclusivement, des œuvres d'artistes américains. A l'image d'Andy Warhol ou de Jackson Pollock, dont les œuvres se vendent à plusieurs centaines de millions de dollars.
Ce qui explique la domination hégémonique de l'Amérique sur ce marché, ajoutant que ce sont les grosses fortunes américaines qui alimentent la surenchère, déplorant au passage l'acquisition de nombreuses oeuvres de Dinet par Djillali Mehri, qu'il assimilera à une erreur qu'il justifiera par l'absence d'un marché en Algérie, soutenant qu'il était plus judicieux que les Dinet restent au contact du marché mondial où ils étaient bien cotés. Pour Arroussi, la morosité du marché de l'Art s'explique également par l'absence d'amateurs d'art, soulignant que nos hommes d'affaires préfèrent les biens matériels plutôt que les biens culturels. Le débat abondera sur la relation entre colonisation et influence des Orientalistes sur les artistes autochtones.
Une intervenante parlera d'influence occidentale sur l'art algérien, ce qui l'aurait éloigné de valeurs ancestrales, ce qui ne sera pas du goût des conférenciers qui réfuteront cette aliénation, lui opposant une adaptation à l'art moderne qui n'est l'apanage d'aucun peuple. On apprendra également que les œuvres des peintres algériens sont cédées en dizaines de millions de cts, rarement en centaines de millions.


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