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Couleurs d'Aurès sur ouvrages
Paris. Exposition de Linda Bougherara
Publié dans El Watan le 19 - 02 - 2009

C'est à une débauche de couleurs traitées avec un indéniable talent, que nous invite à voir Linda Boughrera à la galerie parisienne Michèle Broutta*. Elle y expose, du 5 février au 14 mars prochain, sa cuvée 2008 : 41 toiles et 26 livres peints.
Y figure aussi le fruit d'un défi qu'elle s'était lancé : la peinture de plusieurs aquarelles géantes, à l'instar de Brume du désert, Songe subaquatique, Naissance d'un Iris, Hippocampe, Arbre de vie, etc. En revanche, elle peint des livres pour la première fois. Elle a usé de la même technique (avec des matières certes différentes) que ses tantes des Aurès qui faisaient tremper des tapis dans des bacs de teintures. Une façon pour elle de rendre ainsi hommage à leur labeur et à leur art. Quant aux textes, Liberté de Z'hor Zerrari, Jean-Christophe de Romain Rolland, A ceux qui veulent savoir de Malika Bougherara (consœur et sœur de l'artiste), A l'ombre de l'Islam d'Isabelle Eberhardt, La colombe d'Ibn Khafâdja l'Andalou, Maximes et pensées de Goethe, Nuit de Tahar Bekri et bien d'autres, elle les avait conservés, pendant vingt ans, en vue d'en faire usage un jour dans sa peinture, sans savoir quoi au juste. Le déclic a été provoqué par Michèle Broutta qui lui a proposé d'exposer dans sa galerie, tout en lui précisant que sa spécialité était le livre. L'envie lui est alors venue de fusionner les mots et la peinture jusque-là dissociés. Ce n'est toutefois pas une reproduction de ces œuvres par la peinture, mais plutôt leur réinterprétation, au gré des émotions et des associations d'idées suscitées par ses lectures. D'ailleurs, les modèles qu'elle peint sont en elle. Ce sont ses sentiments, impressions, souvenirs et coups de cœur.
Elle se laisse guider par eux à la manière des surréalistes. En effet, en arrière-plan de la synergie dominante des couleurs, des formes et des silhouettes se laissent deviner par le regard vagabond du visiteur : corps de femme, visage, colline, falaise, nuages, Il fut un temps où elle a beaucoup travaillé sur la symbolique berbère liée en partie à sa sensibilité aux atrocités que les terroristes islamistes commettaient en Algérie. Mais l'aquarelliste s'en est peu à peu détachée en faveur d'une expression plus personnelle, peut-être pour revenir un jour, mieux armée par l'expérience et la maturité… Linda Boughrera ne souhaite pas non plus être cataloguée artiste algérienne ou artiste femme. Son aspiration légitime est d'être reconnue par son travail. Elle ne nie pas son statut de femme et d'algérienne. Mais ce n'est ni son sexe ni sa nationalité qui ont fait par exemple de Van Gogh un Van Gogh. Ce qui compte pour elle, ce sont les moments de bonheur que ses toiles peuvent procurer à ceux qui les regardent. L'artiste s'apprête aussi à réaliser, du 25 avril au 4 juin 2009, en compagnie de Lionel Guibout, une autre importante exposition, intitulée, One+ One, à la Grande Finale, près de Colmar, en Alsace. Elle a exposé auparavant dans des galeries à Paris, Thionville, Angoulême, Bruxelles... C'est toutefois en janvier 2008, à Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne, sur invitation de l'institut Morat, qu'elle a réalisé, avec 96 tableaux, sa première grande exposition. Son exposition actuelle à Paris est la deuxième de cette envergure. Elle a aussi exposé, en décembre dernier, quelques-unes de ses toiles, dans l'espace Noûn, au centre d'Alger ; une exposition quasi-improvisée, mais qui ne fut pas moins un succès. Elle aimerait bien retourner aussi pour quelques mois en Algérie pour une retraite d'artiste. Elle a à cet effet « frappé à quelques portes », notamment à celle de la Villa Abdelatif, à l'occasion de ce séjour. Elle n'a pas encore eu de réponse.
Linda Bougherara est née en 1966 à Alger. Enfant, elle était déjà fascinée par la préparation par ses tantes des teintures de la laine pour la confection de tapis et la décoration des poteries, durant les vacances qu'elle passait en famille dans le village de ses parents, au cœur des Aurès. Elle a commencé à peindre dès 14 ans, quasi-naturellement. Et en dépit de l'avis de sa famille, dont toutes la fratrie a suivi des études scientifiques, elle a décidé en 1984, à 17 ans, d'entrer à l'Ecole nationale des Beaux-Arts, d'où elle a été exclue deux ans plus tard. Elle estime cependant n'avoir rien perdu. Elle vit en France depuis décembre 1990. C'est surtout en autodidacte, par son labeur et sa ténacité, qu'elle a effectué ce long chemin et atteint un aussi beau résultat, en s'inspirant également de grands peintres universels.
* Galerie Michèle Broutta, 31, rue des Bergers, Paris XVe.


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