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« Il faut un laboratoire de contrôle des cosmétiques »
Pr Ismaïl Benkaïdali. Chef du service dermatologie à l'hôpital Mustapha Bacha
Publié dans El Watan le 22 - 02 - 2009

Le président de la Société algérienne de dermatologie, Ismaïl Benkaïdali, interpelle les pouvoirs publics sur le marché informel des cosmétiques et recommande la création d'un laboratoire de contrôle de ces produits, comme c'est le cas pour les médicaments. Le renforcement de la formation des jeunes spécialistes est l'une des recommandations adoptées lors de ce congrès, qu'il qualifie de grande réussite.
Quel bilan faites-vous du 27e Congrès maghrébin de dermatologie et du Congrès international de l'Association des dermatologues francophones ?
Au terme de 4 journées pleines, à l'occasion de la tenue du 27e Congrès international des dermatologues francophones jumelé au 16e Congrès maghrébin de dermatologie qui se sont tenus du 11 au 14 février 2009 à l'hôtel Hilton à Alger, le bilan est que nous avons pu réunir 700 participants dont 250 étrangers ; 14 pays ont participé (d'Europe, du Maghreb et d'Afrique). Le jumelage de ces 2 congrès au cours de cette rencontre d'Alger contribuera certainement au renforcement des liens unissant les deux rives de la Méditerranée et le reste du monde. 32 thèmes ayant trait à la dermatologie clinique générale, à la pathologie infectieuse (leishmanioses cutanées, infections nosocomiales), à l'allergologie, les génodermatoses et à la dermatologie pédiatrique et génétique ont été traités durant les 4 journées de travaux. Du côté de l'enseignement, une table ronde a été consacrée à la pédagogie en dermatologie avec échange d'expériences des différentes universités. Des ateliers pratiques, réservés à la dermocosmétologie et à la médecine esthétique avec utilisation des lasers et gestes avec pratiques de techniques en médecine esthétique, ont été animés. Les congressistes ont également suivi avec intérêt des symposiums sur de nouvelles molécules (médicaments et produits cosmétiques). Au total, 20 conférences plénières ont été présentées, 12 tables rondes thématiques organisées, 120 communications orales, 350 communications affichées et des posters, en plus de l'exposition de 28 firmes pharmaceutiques spécialisées en médicaments et en produits cosmétiques, et en matériel médical (lasers). La qualité des orateurs et des intervenants n'était pas à démontrer. Le haut niveau scientifique des conférenciers était remarquable (spécialistes reconnus dans chaque thème traité). Ce qui a drainé un nombre important de praticiens. La salle des conférences était archicomble. Cette rencontre, importante à nos yeux et de haut niveau a permis aux spécialistes d'échanger les expériences dans le domaine de la recherche et les avancées diagnostiques et thérapeutiques. Ces derniers ont bénéficié de nos expériences dans les pathologies fréquentes dans nos pays d'Afrique et du Maghreb (infections nosocomiales, leishmanioses, malformations vasculaires, génodermatoses, allergologie).
Plusieurs thèmes ont été débattus. Quelles sont vos dernières recommandations dans la prise en charge de certains maladies de la peau ?
Il faut multiplier ce genre de rencontres entre les spécialistes qui partagent les mêmes pathologies dans le but de mettre en place des stratégies communes pour la lutte contre ces maladies (eczéma psoriasis, leishmanioses, etc.).
Les cancers figurent parmi les priorités traitées lors de ce congrès. Qu'en est-il en Algérie ?
Pour les cancers cutanés, un thème a été consacré particulièrement aux lymphomes cutanés que nous diagnostiquons dans notre pays chez des patients de plus en plus jeunes. C'est ainsi que dans nos recommandations, nous avons insisté sur l'encouragement de la formation en post-graduation des jeunes spécialistes en anatomie pathologique dans les techniques d'immuno-marquage et immuno- histochimie diagnostic. A cet effet, nous interpellons nos tutelles pour mettre à notre disposition, de façon régulière et permanente, des médicaments spécifiques pour assurer des cures de chimiothérapie et polychimiothérapie à nos patients en dermatologie, et également des biothérapies qui constituent des avancées nettes dans le traitement de certaines dermatoses.
Un des thèmes de la table ronde était la cosmétologie. Peut-on affirmer aujourd'hui que certains cosmétiques présents sur le marché seraient à l'origine de certaines maladies graves ?
Les laboratoires de cosmétologie et les médias ont vulgarisé ces dernières années à outrance la cosmétologie. Mais notre attention doit être orientée sur le bon usage, le marché contrôlé et les éventuelles réactions de ces produits cosmétiques. Ils sont souvent à l'origine de réactions allergiques et d'intolérance, voire l'apparition de toxidermies. Nous avons enregistré l'année dernière des cas qui ont nécessité des hospitalisations.
Que peut-on préconiser dans ces cas précis ?
Dans ces cas, nous préconisons qu'il y ait une traçabilité de ces produits, c'est-à-dire de mettre en évidence la composition du produit sur l'emballage avec une notice à l'intérieur, un étiquetage (date de fabrication, date de péremption), et le pays de fabrication d'origine. L'importateur doit être connu et il faut être sensible au marché informel. Notre souhait est la mise en place par nos tutelles d'un laboratoire national de contrôle des cosmétiques avec une agence de cosméto-vigilance, comme pour les médicaments.
La médecine esthétique semble prendre des proportions en Algérie. Qu'en pensez-vous ?
La médecine esthétique est à ses débuts en Algérie. Dans notre pays, comme dans le reste du monde, l'être humain, et en particulier la femme, s'intéresse de plus en plus à son aspect extérieur. Effectivement, il y a de plus en plus de demandes, la femme a recours, pour préserver son capital âge, à lutter contre le vieillissement cutané et l'apparition de rides, l'épilation au laser et des traitements contre les pigmentations. L'homme, lui, est demandeur pour lutter contre la calvitie, l'épilation du dos par le laser, les greffes de cheveux. Là, également, la prudence est demandée. Il est recommandé que ces pratiques et gestes de médecine esthétique soient réalisées par des médecins formés dans ce domaine et ayant acquis une certaine expérience, l'aventure n'étant pas permise. Or en Algérie, au jour d'aujourd'hui, la médecine esthétique n'est enseignée ni dans le cursus des études médicales ni comme spécialité. Pour cela, il est temps de la réglementer par nos tutelles et le conseil de l'Ordre, et de multiplier de telles manifestations pour l'enseigner et la développer.


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