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Un constat, mais pas d'accusation
Publié dans El Watan le 26 - 03 - 2005

En effet, s'en prendre à la Syrie ne constitue pas le résultat qu'attendaient les Libanais avides de vérité, celle qui permet d'identifier l'auteur de l'assassinat de Rafic Hariri et ses commanditaires. C'est véritablement frustrant pour les Libanais. Le rapport de cette commission au ton acerbe désigne effectivement la Syrie comme responsable de la tension au Liban avant l'assassinat de Rafic Hariri, mais ne dit pas qui en est l'auteur.
Le rapport corroborre les accusations des opposants libanais comme Marwan Hamade qui a échappé à un attentat, et Walid Joumblatt, puisqu'il est sans pitié pour les services de sécurité libanais et pour l'enquête menée par le gouvernement libanais sur l'assassinat et conclut qu'une enquête internationale indépendante est nécessaire. Dans une lettre au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, a approuvé ce rapport et repris à son compte cette dernière suggestion. La commission, dirigée par l'Irlandais Peter Fitzgerald, estime toutefois «douteux» qu'une commission internationale indépendante puisse mener à bien sa mission de manière satisfaisante, «tant que l'actuelle hiérarchie des services de sécurité libanais restera en place.»
Ces services «n'ont pas fourni de protection appropriée à M. Hariri et ont donc créé un contexte commode pour son assassinat», dit-elle. «Le gouvernement syrien porte la principale responsabilité de la tension politique qui régnait (au Liban) avant l'assassinat».
Il «exerçait une influence qui allait au-delà de l'exercice raisonnable de relations de coopération et de voisinage», dit la commission. L'enquête libanaise «souffre de sérieuses faiblesses et n'a ni la capacité ni le dévouement nécessaires pour aboutir à une conclusion satisfaisante et crédible», dit-elle encore. La commission se refuse à spéculer sur l'identité des auteurs de l'attentat mais indique qu'il a été probablement perpétré à l'aide d'une charge de TNT d'une tonne. Rafic Hariri a été tué dans un spectaculaire attentat à l'explosif le 14 février à Beyrouth qui avait coûté la vie à au moins 18 autres personnes. Après l'émotion considérable soulevée dans le monde par ce meurtre, M. Annan avait chargé la commission, composée de trois hommes, d'enquêter sur ses «circonstances, causes et conséquences».
L'équipe de l'Onu, qui comprend des experts en explosifs, en médecine légale et dans le domaine juridique, a séjourné à Beyrouth du 24 février au 15 mars. L'opposition antisyrienne au Liban fait assumer aux régimes libanais et syrien la responsabilité de l'assassinat. Elle exige le limogeage du procureur général Adnane Addoum et des chefs de six services de sécurité libanais. L'assassinat de Rafic Hariri a stimulé l'opposition antisyrienne au Liban et galvanisé les énergies pour exiger le retrait des troupes syriennes du pays, une demande qui était présentée avec insistance par la communauté internationale depuis septembre dernier. Le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté à l'époque la résolution 1559 qui exige un tel retrait, ainsi que le désarmement des milices. Après l'assassinat, les pressions se sont accentuées sur Damas et le président Bachar Al Assad a promis de s'y conformer. Un retrait partiel a déjà été effectué. En réaction à ce rapport, la Syrie a estimé hier que la résolution du Conseil de sécurité réclamant le retrait des troupes syriennes du Liban est responsable des tensions avant l'assassinat de Rafic Hariri.
L'ambassadeur syrien aux Nations unies, Fayssal Mekdad a, en outre, estimé que le rapport de la commission d'enquête de l'Onu manquait d'objectivité. Ce rapport désigne la Syrie comme responsable de la tension au Liban avant l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, sans dire qui en est l'auteur. En septembre 2004, le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté la résolution 1559 exigeant de la Syrie le retrait de toutes ses forces du Liban. «C'est la résolution qui a causé la division du Liban», a déclaré à la presse Fayssal Mekdad après la diffusion de ce rapport. «C'est le contexte qui a polarisé la population libanaise, et non pas la présence syrienne, qui avait été acceptée et saluée par toute la population du Liban», a déclaré l'ambassadeur syrien.
Pour l'ambassadeur syrien, l'Irlandais Peter Fitzgerald, qui a dirigé la commission d'enquête de l'ONU, «aurait dû être plus objectif» et ne pas écouter le seul point de vue de l'opposition. De telles accusations seront-elles prises en compte ? Dans un mois, le Conseil de sécurité fera un état d'application de la résolution 1559, et même si celui-ci semble satisfaisant, que deviendra alors l'enquête sur un crime qui a bouleversé le monde ?


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