La remarque a été faite par Younes Adli, auteur et universitaire, lors de l'émission «Tibugharin g'id» (chants berbères anciens) diffusée en direct et en public par la radio Chaîne II à partir de l'auditorium de la Radio algérienne, et ce, mercredi dernier, à l'occasion de la célébration du printemps berbère. L'auteur de Si Mhand Ou Mhand. Errance et révolte (2000) est revenu, dans son intervention, sur l'immense héritage poétique oral laissé par cet «insoumis». De son côté, Ali Mouzaoui, cinéaste, annonce qu'il prépare un film sur la vie du natif d'Icharwiyen. Ce projet de film vient après les nombreuses critiques qu'a connues le long métrage de Liazid Khodja, Si Mhand Ou Mhand, l'insoumis, sorti en 2004. A l'occasion de la célébration du 20 avril, M. Mouzaoui appelle les gens de la culture à «faire œuvre utile» au lieu de «se cantonner dans des spectacles et des cérémonies qui n'apportent rien de nouveau à la culture amazighe». Par ailleurs, l'association Si Mhand Ou Mhand, représentée à l'émission par son président, Ould Ali El Hadi, prévoit l'organisation de plusieurs activités commémoratives à Tizi Ouzou avant la fin de l'année en cours. L'association, selon l'orateur, a saisi l'UNESCO, à laquelle elle a remis un dossier pour que l'œuvre de Si Mhand et de cheikh Mohand Ou l'Houcin soit classée patrimoine mondial. M. Ould Ali a relevé à juste titre qu'aucun édifice ou lieu public à Tizi Ouzou ne porte le nom du grand poète.
