«La destruction d'oiseaux a débuté dans le premier village à avoir enregistré des morts massives» de volailles, dans le nord-est de la péninsule, il y a quatre jours, a dit Mari Mirochnitchenko, chef du service vétérinaire de Crimée. Les responsables ont l'intention d'abattre quelque 20 000 volailles au total. Les zones affectées, où des cas de grippe aviaire de la souche H5 ont été détectés parmi des poulets et des oies domestiques pour la première fois en Ukraine, ont été placées sous le régime de l'état d'urgence. D'autres nouveaux foyers ont été signalés au Vietnam et des poulets et canards sont morts de cette maladie dans trois provinces du Nord, a fait savoir le ministère de l'Agriculture à Hanoï. En Roumanie, un nouveau foyer de la maladie a été découvert dans la commune de Cioacile, à l'est du pays, où le virus H5 a été détecté sur une poule, a annoncé la direction des services vétérinaires. Jeudi dernier, trois nouveaux foyers avaient été découverts, dont deux dans le département de Braila et un autre dans le delta du Danube. Comme pour l'Ukraine, les échantillons prélevés sur les volailles porteuses du virus seront vérifiés par des experts. Des vérifications sont en cours en Grande-Bretagne et en Italie pour déterminer si le virus découvert est bien le H5N1, potentiellement mortel pour l'homme.Par ailleurs, dans une déclaration commune rendue publique hier, l'OMS et la FAO affirment que l'abattage présente le plus grand risque de transmission du virus de la grippe aviaire. «Les informations actuellement disponibles laissent entendre qu'un grand nombre de cas humains confirmés ont contracté l'infection durant l'abattage et la manipulation à domicile d'oiseaux malades ou morts», ont souligné les deux organisations. «Le poulet et les autres volailles ne présentent aucun danger s'ils sont bien cuits», ont signalé la FAO et l'OMS. Au total, 69 décès ont été enregistrés en Asie depuis l'apparition de la grippe aviaire en 2003. Chez les animaux, la grippe aviaire a tué près de deux millions de volailles depuis le retour du virus début octobre. Les récentes études scientifiques sur le virus de la grippe aviaire ont révélé que 60 millions de personnes décéderaient en 3 mois en cas de prolifération rapide dans le monde, a déclaré, cité par l'APS, Sassi Yahia, biologiste et virologue à l'université Claude Bernard de Lyon en France, lors de la conférence s'inscrivant dans le cadre des sessions de formation scientifique organisées par le (CHU) d'El Harrach, en collaboration avec la Fondation algérienne pour la promotion de la santé et le développement de la recherche médicale (Forem).
