Deux allemandes (Adidas et Puma), une américaine (Nike), une italienne (Legea) et une malienne (Airness). Un constat : la firme française, Le Coq Sportif, qui avait comme clients le Sénégal, l'Algérie… a disparu du circuit. C'est une marque africaine Airness, propriété du Malien Malamine Koné, qui l'a supplantée. En l'espace de quelques mois, la marque a connu un grand essor, grâce au soutien de nombreux joueurs d'origine africaine évoluant en Europe, à l'image de ceux qui sont des idoles de la jeunesse africaine vivant principalement en France et en Angleterre. Le Malien, très copain avec des professionnels originaires du continent, a connu une fulgurante ascension grâce à la qualité du produit et surtout de sa ligne (look). Les sélections de Guinée et de la RD Congo lui ont accordé leur confiance à l'occasion de la CAN 2006. Rien n'a filtré sur les primes allouées aux deux fédérations. La grande firme américaine, Nike, qui truste les titres en sport individuel, surtout, et avec le Brésil, en sport collectif, a accordé ses faveurs à la Zambie. Cela doit être un choix «pensé». Nike équipe des équipes prestigieuses comme Barcelone et Chelsea. Les deux marques allemandes, les plus anciennes sur le terrain, Adidas et Puma, se partagent le reste du contingent africain présent en Egypte. La marque, propriété à l'origine de la famille Adidasler, habille le Nigeria, l'Afrique du Sud et la Libye. Maigre moisson pour une firme dont le nom est indélibilement associé au football. Adidas est un partenaire privilégié de la FIFA, depuis plus de 40 ans. Son rival teuton (Puma) est revenu en force dans le football, à la faveur d'un toilettage et d'un look d'époque. Des ténors africains comme l'Egypte, le Maroc, la Tunisie, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Sénégal… portent les belles tenues Puma. En prévision du mondial allemand, Puma a raflé la mise. Elle habillera les cinq sélections africaines qui se sont qualifiées à la Coupe du monde 2006 en Allemagne. Tunisie, Côte d'Ivoire, Angola, Togo et Ghana seront équipés par Puma. Le marché de l'équipement sportif en Afrique n'a aucun rapport avec celui de l'Europe. Les équipementiers qui ont jeté leur dévolu sur notre continent l'ont fait, surtout, pour leur image de marque. Les retombées financières de cette option sont insignifiantes. Le merchandising (vente de maillots) est inexistant en Afrique par rapport à l'Europe et l'Asie.
