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Selon une étude dans la zone Méditerranée
Publié dans El Watan le 27 - 03 - 2006

Les banques algériennes ne ciblent pas « activement » l'épargne de leur communauté résidant à l'étranger. C'est l'une des observations qui ressort d'une étude conduite par le bureau Ecorys sur les mouvements de paiement des diasporas en direction de leur pays dans le bassin méditerranéen. L'enjeu est pourtant appréciable. Le total des transferts de l'étranger vers l'Algérie était estimé à 1,5 milliard d'euros en 2003. Dans ce montant figurent les opérations qui aliment les flux informels comme par exemple l'approvisionnement d'un compte devises en vue de domicilier l'opération d'importation d'un véhicule d'occasion. La banque de France, citée comme source dans le document de Ecorys, évalue à seulement 283 millions d'euros le montant des transferts vers leur pays de travailleurs algériens résidant en France. Ce chiffre comprend surtout des pensions et fournit une indication sur l'importance des flux qui échappent au circuit formel. Les banques algériennes auraient pu prétendre à une plus grande efficacité dans le drainage des transferts des Algériens de l'étranger. Elles sont en effet celles qui proposent le coût de transfert le moins cher comparé à celui des banques étrangères ou des agences de transfert rapide. Sur 400 euros envoyés par les enquêteurs l'un par le canal de Société générale vers BNA l'autre par celui de Western Union, dans le premier cas sont prélevés 19,73 euros (4,9%) et dans le second cas 36,47 euros (9,1 %). Le problème est que le délai moyen d'un transfert est estimé de 2 à 5 jours par le canal Société générale-BNA alors qu'il est instantané chez Western Union. Le canal de la poste est le plus compétitif en termes de coût (2,4%) pour les transferts de paiements. Il est aussi, selon l'enquête, le canal le plus long avec un délai moyen de 2 à 10 jours. Comparés aux flux provenant de l'étranger pour les autres pays du Sud-Méditerranée, l'étude indique que les coûts de transfert vers l'Algérie sont parmi les plus chers. Cela explique sans doute, lorsqu'on croise la contrainte coût avec la contrainte délai, la faiblesse des flux formels de transferts vers l'Algérie. Ceux-ci étant par exemple largement dominants dans la structure des transferts des immigrants marocains vers leur pays.
Des transferts surtout pour consommer…
L'étude ne s'est donc intéressée qu'aux flux formels passant par la filière bancaire, postale ou par les agences de transfert rapide comme Western Union. Dans ce cadre, la part des transferts instantanés, inexistants il y a quatre années, a connu une croissance rapide. Ceci confirme le caractère souvent urgent des usages de l'argent transféré. L'étude rapporte en effet que l'essentiel des transferts de paiements vise à financer des dépenses de consommation en Algérie et plus rarement des dépenses d'investissement. Dans la colonne des dépenses de consommation figure en bonne place l'achat de véhicule automobile, tandis que c'est la construction de logement qui domine la colonne investissement. Dans ses recommandations, l'étude propose une diversification des produits financiers afin de mieux attirer les transferts de revenus de la diaspora vers l'investissement dans leur pays. La prédominance de l'utilisation de cet argent pour la consommation est le signe de la faiblesse de l'attractivité de l'offre actuelle des banques qui fonctionnent dans ce cas comme de simples guichets de payement. L'étude estime que le coût trop élevé des transferts de paiements vers l'Algérie est le reflet d'un secteur financier insuffisamment ouvert et diversifié, d'un réseau bancaire faible et d'un accord de monopole entre la poste et Western Union. Elle préconise donc une plus grande densité d'intervenants, un réseau bancaire plus ample et des partenariats spécialisés dans les opérations de transfert de sorte à combiner un réseau important à l'étranger avec un réseau important en Algérie. De ce point de vue, c'est le réseau des chèques postaux (ccp) qui paraît selon l'étude le plus indiqué pour devenir un moyen de payement international performant s'il s'ouvrait à des partenaires étrangers pourvoyeurs des transferts des Algériens de la diaspora.
L'étude Ecorys n'a pas traité des effets du taux de change sur les flux des transferts. La meilleure rémunération de l'euro, du dollar ou du ryal sur le marché parallèle des devises en Algérie a été pendant longtemps un facteur encourageant le transfert des paiements hors circuit formel. Le rapprochement de la parité dinar-euro au noir de celle du cours officiel va-t-elle permettre de récupérer de nouvelles parts de ces flux d'argent dans les canaux formels des banques de la poste et des agences de transfert rapide. La demande en dinars n'a pas cessé de s'accroître ces dernières années comme le révèle ce chiffre de 1,5 milliard d'euros transférés en 2003 et comme le confirme le maintien de l'inflation à un niveau très bas malgré des dépenses d'investissement les plus élevées depuis 30 ans.


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